Pays-Bas : à la rencontre de la police pour animaux

Les Pays-Bas comptent une unité policière spécialisée dans le secours aux animaux, qu’ils soient séquestrés ou en danger. Depuis 2011, cette initiative a permis la mise en place de nouvelles lois dédiées au bien-être des compagnons à 4 pattes.

Rédigé par MEWJ79, le 2 Feb 2018, à 12 h 30 min
Pays-Bas : à la rencontre de la police pour animaux
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Depuis 2010, 250 agents sont dédiés à la surveillance des animaux aux Pays-Bas. Au 114, le numéro d’urgence dédié, ils reçoivent ainsi 3.000 appels par an.

La police des animaux reçoit 3.000 appels par an

Aux Pays-Bas, une police spécialement dédiée aux animaux veille sur eux. Créée en 2010, elle compte 250 agents à temps plein et dispose même d’un numéro d’urgence dédié : le 114. La police des animaux de La Haye, que le New York Times a suivie, reçoit ainsi près de 3.000 appels par an concernant des bêtes de tous poils ou plumes.

On apprend par le quotidien américain comment un chien, coincé sur un balcon au troisième étage, quelques heures avant une importante tempête de neige, a été sauvé alors que ses maîtres étaient absents. Les voisins ont prévenu les policiers, qui, eux, ont fait appel à leurs collègues pompiers.

© silvia.cozzi

Les hommes du feu ont évacué l’animal via leur grande échelle puis transporté dans une ambulance adaptée. L’opération a coûté 500 euros, mais le maître devra venir s’expliquer avec la police des animaux sur l’incident. Il risque une amende de 150 euros pour négligence animale.

Par ailleurs, quand les cas sont plus graves, des travaux d’intérêt général peuvent sanctionner le maître négligeant. Ainsi, le tribunal de La Haye a condamné en janvier un homme qui frappait son chien à 56 heures de TIG et une interdiction d’accueillir un animal de compagnie pendant un an. Une solution plus efficace pour que les condamnés apprennent de leurs erreurs, selon les juges.

De la surveillance pour éviter la récidive

Le sergent Smit, membre de la police des animaux à La Haye, explique au New York Times  : « La première chose que je fais c’est de veiller sur les animaux ». Et de poursuivre : « Mais souvent quand vous regardez plus loin, vous voyez que les choses ne vont pas si bien pour le propriétaire de l’animal ».

Cette police des animaux a donc également un rôle social. Et c’est ce que mettent en avant les défenseurs des animaux. Les policiers effectuent même des visites de contrôle régulières  auprès des propriétaires qui ont connu des problèmes pour s’assurer que tout le monde va bien. Le sergent Smit estime que seuls 20 % des cas découlent de mauvaises intentions envers les animaux. Ces décisions de justice semblent ainsi être dissuasives.

© branislavpudar

Dans le quotidien américain, Marianne Thieme, chef politique du Parti pour les animaux, qui possède tout de même cinq sièges au Parlement néerlandais, propose d’élargir les pouvoirs de cette police spéciale, notamment pour s’occuper des animaux d’élevage. La chef du parti voit un « lien direct entre la violence envers les animaux et la violence envers les humains » qui justifie l’existence de cette police. « Toute la société a besoin de la police des animaux. »

En 2010, dans le cadre des élections législatives, le candidat Geert Wilders, représentant le Parti pour la liberté (PVV) réclamait alors une formation dédiée à la protection animale pour 800 policiers. Le parti ayant soutenu les libéraux-démocrates, le projet a pu se mettre en place. Mais en 2012, le gouvernement voulait le supprimer. Cependant, à la demande de la police nationale elle-même, très impliquée dans la cause animale, cette équipe a pu survivre en étant plus réduite.

La police néerlandaise semble avoir un penchant pour les animaux. En effet, elle avait prévu de dresser des aigles pour capturer des drones volant au-dessus de zones interdites (aéroports, rassemblements publics…). Malheureusement, les rapaces ont du être « licenciés » mi-décembre 2017 pour « comportement désobéissant » !

Illustration bannière : Une police protège les animaux aux Pays-Bas © mycteria
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Journaliste, je fais le grand écart entre football et littérature jeunesse.

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