Le nouveau plan national d’adaptation au changement climatique : ce qu’il faut savoir
Le 11 mars 2025, le gouvernement a dévoilé son troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3). Ce plan, présenté par la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, vise à préparer la France à un réchauffement de 4°C d’ici 2100. Malgré l’ambition de protéger les populations et les territoires, des critiques se lèvent sur le manque de moyens financiers et la faisabilité de ces mesures.

Parmi les actions envisagées, le plan prévoit de renforcer le « Fonds Barnier » pour atteindre 300 millions d’euros. Toutefois, plusieurs experts estiment que cela reste insuffisant face à l’ampleur des défis climatiques. L’application du plan nécessitera des ajustements financiers et politiques pour répondre à l’urgence climatique actuelle.
Réchauffement climatique : la France souhaite désormais planifier à l’échéance 2100
Limiter le réchauffement climatique à +1,5°C au niveau mondial s’est avéré impossible, ce seuil ayant récemment été franchi. Désormais, la France se prépare à un monde à +2°C, +3°C, voire +4°C. Ce dernier seuil pourrait être franchi d’ici la fin du siècle, estiment les scientifiques, et c’est cette hypothèse-là que l’État retient désormais dans sa planification écologique. C’est ce qui a été acté dans le troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3), que la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a présenté le 10 mars 2025.
Le gouvernement y prévoit une cinquantaine de mesures visant à mieux protéger les populations et anticiper les risques liés aux changements climatiques. Mais pour de nombreux observateurs, l’effort reste insuffisant, tant au niveau du financement que des moyens concrets de mise en oeuvre.
Peu de mesures concrètes mais des objectifs louables
Ce plan contient en effet quelques mesures de bon sens : la protection des zones littorales et de montagne, particulièrement vulnérables, le renforcement du « Fonds Barnier », destiné à financer des travaux de réduction des risques naturels, qui est porté à 300 millions d’euros. Ce fonds, jugé modeste par les experts, devrait permettre d’aider les collectivités locales, mais aussi les petites entreprises et les particuliers à se protéger contre les catastrophes climatiques telles que les inondations ou les sécheresses.
Le reste du plan est composé d’objectifs vagues, qui s’apparentent plus à des objectifs qu’à des mesures. On y trouve par exemple : « Protéger les populations précaires des fortes chaleurs », « Protéger les détenus et les personnels pénitentiaires des fortes chaleurs » ou encore « Accompagner les exploitations agricoles, les filières et l’industrie agro-alimentaire face aux aléas climatiques et engager la transition vers des modèles résilients et bas carbone ».
Toujours est-il que le temps presse, et la ministre l’a rappelé elle-même lors de la conférence de presse : la France pourrait perdre jusqu’à 10 % de son PIB d’ici 50 ans si aucune mesure sérieuse n’est prise. Le coût des vagues de chaleur et des autres phénomènes climatiques extrêmes, déjà estimé à des dizaines de milliards d’euros, ne pourra qu’augmenter sans une adaptation urgente et suffisante.
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Et ben, on n’est pas sortis de l’auberge !!! Toujours rien de concret à l’horizon