PFAS dans l’eau potable : ce que les enquêtes ont trouvé
L’Anses a procédé à une campagne de détection et de mesure des PFAS dans l’eau potable d’une ampleur inédite. Quels en ont été les résultats ?

L’Agence nationale de sécurité sanitaire a analysé deux ans d’échantillons d’eau du robinet, à la recherche de polluants éternels. Verdict.
Des PFAS dans un tiers des prélèvements
C’est à une vaste campagne de détection et de mesure des PFAS, ces contaminants éternels présents dans l’eau de consommation qu’a procédé l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). L’agence a en effet analysé des échantillons d’eau du robinet entre 2023 à 2025, à la recherche de 35 PFAS. Leur origine peut être des plus variées, entre emballages, imperméabilisants et mousses anti-incendie.
Les 620 sites testés, tant sur l’eau brute (avant traitement) que l’eau du robinet représentaient environ 20 % de l’eau distribuée en France. Résultat de cette première campagne de contrôle généralisée : des PFAS conventionnels étaient présents dans un tiers des prélèvements. Vingt PFAS ont été détectés dans des échantillons d’eau brute, 19 dans des échantillons d’eau du robinet.
De nouveaux PFAS ultra-courts
En revanche, le TFA, molécule la plus courte assimilée à un PFAS, s’est révélé quasiment omniprésent. Il a été quant à lui détecté dans 92 % des échantillons. S’il n’est pas classé comme cancérigène à l’heure actuelle, sa toxicité est actuellement à l’étude. Notamment du fait de craintes quant à ses effets possibles sur la fertilité.
Par ailleurs, une présence significative de TFMSA (acide trifluorométhanesulfonique), un PFAS ultra-court recherché pour la première fois, a été détectée dans 13 % des échantillons. Une présence qui confirme la nécessité de les ajouter à la surveillance standard des eaux du robinet.
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