Pesticides : en ville ou à la campagne, le logement est un véritable concentré de substances nocives
On les croyait réservés aux champs et aux jardins. Pourtant, les pesticides sont bel et bien présents dans nos logements.

Une vaste étude française publiée fin novembre 2025 par l’Observatoire de la qualité des environnements intérieurs et l’Anses montre que l’air et les poussières de nos maisons contiennent de nombreuses traces de pesticides.
Des pesticides bien présents dans l’air et les poussières de nos logements
Les résultats de l’étude PESTILOGE sont sans appel : des pesticides sont détectés dans la grande majorité des logements français, aussi bien dans l’air que dans les poussières. Dans l’air intérieur, 81 substances ont été recherchées. Quatre pesticides sont retrouvés dans plus de 80 % des habitations : le lindane et la transfluthrine, qui sont des insecticides, ainsi que le DEET et l’icaridine, deux répulsifs contre les insectes largement utilisés par le grand public. À cela s’ajoutent la perméthrine, un autre insecticide, présente dans plus d’un logement sur deux, mais aussi un fongicide, le folpel, et un herbicide, le chlorprophame. Ainsi, même sans utilisation visible de ces produits, l’air de nos maisons contient déjà un véritable cocktail chimique.
Cependant, c’est dans les poussières que la pollution apparaît la plus marquée. Les auteurs de l’étude ont recherché 92 substances et en ont retrouvé 13 dans plus de 90 % des logements. Parmi elles figurent plusieurs insecticides, des fongicides, des herbicides ainsi que des répulsifs. Dans au moins la moitié des habitations, certaines concentrations dépassent 100 nanogrammes par gramme de poussière. Dans 5 % des logements, elles franchissent même le seuil des 1.000 nanogrammes par gramme pour plusieurs pesticides. Autrement dit, les poussières domestiques deviennent un réservoir durable de contamination. Or, ces poussières circulent, se déposent sur les sols, les meubles, les jouets et participent directement à l’exposition des habitants.
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Usage domestique, agriculture, jardin : d’où viennent ces pesticides dans la maison ?
La présence de pesticides dans le logement ne relève pas du hasard. L’étude montre clairement que plusieurs sources se cumulent. D’abord, l’environnement extérieur joue un rôle majeur. Les logements situés à proximité de zones agricoles présentent plus fréquemment des concentrations élevées de glyphosate dans les poussières. Les traitements réalisés dans les champs se diffusent ainsi, sous l’effet du vent, des chaussures, des vêtements ou de l’aération, jusque dans la maison. De même, l’usage de pesticides dans les jardins privés contribue à renforcer cette contamination intérieure.
Mais l’origine est aussi très souvent domestique. L’utilisation de produits anti-insectes, anti-puces, anti-moustiques ou contre les nuisibles à l’intérieur des logements est directement liée à l’augmentation de certaines substances dans les poussières, notamment le fipronil et la perméthrine. Ces produits sont facilement accessibles dans le commerce et utilisés de manière régulière. Pourtant, certaines des molécules retrouvées sont interdites depuis longtemps, comme le lindane. Leur présence s’explique par leur persistance dans l’environnement intérieur. Une fois déposés dans les poussières, les pesticides peuvent rester actifs durant des années.
Ainsi, la maison se situe à la croisée de plusieurs flux de pollution. Elle reçoit les résidus venus de l’extérieur, tout en accumulant ceux issus de nos propres usages. Cette double origine explique pourquoi la contamination est aujourd’hui généralisée et concerne toutes les régions, sans distinction nette entre zones urbaines et rurales.
Une exposition avérée, mais des effets sanitaires encore difficiles à évaluer
Face à cette contamination diffuse, la question de l’impact sur la santé s’impose naturellement. Pourtant, l’étude PESTILOGE rappelle un point essentiel : à ce jour, il n’existe pas de valeurs de référence réglementaires permettant de dire si les concentrations mesurées dans l’air et les poussières sont dangereuses ou non. En clair, on sait désormais que les pesticides sont omniprésents dans nos maisons, mais on ne peut pas encore trancher sur leur niveau réel de danger dans ce contexte précis.
Cette incertitude est d’autant plus préoccupante que l’exposition est chronique. Nous passons en moyenne plus de 80 % de notre temps dans des espaces clos. Les enfants, qui jouent au sol et portent plus souvent leurs mains à la bouche, sont particulièrement exposés aux poussières. Or, de nombreuses études ont déjà montré que certains pesticides peuvent avoir des effets sur le système nerveux, le développement, les hormones ou les voies respiratoires. Ce que l’on ignore encore, c’est l’effet à long terme de ces mélanges de substances, à faibles doses, inhalées ou ingérées jour après jour.
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« … certains pesticides peuvent avoir des effets sur le système nerveux, le développement, les hormones… »
Dans la mesure où les molécules actives de nos pesticides sont présentement les métaux lourds, et en particulier le mercure et l’aluminium, les effets sur le système nerveux sont plus qu’une possibilité… ils sont une réalité. Et elle n’est en aucun cas fortuite. L’empoisonnement du peuple aux métaux lourds était le grand projet politique. Il est maintenant concrétisé, ou finit de l’être.
Le mercure est la substance la plus neurotoxique qui soit (cela explique directement la prévalence du suicide parmi les agriculteurs et leurs familles). La notion de dose n’a à peu près aucun sens quand on parle du mercure, car il s’agit d’un métal lourd exclusivement toxique pour l’humain, et ce, à des doses infinitésimales, inférieures au microgramme.
Le mercure détruit les neurones. L’aluminium entrave totalement leur développement. Il ne faut donc pas s’étonner de la dégénérescence de l’espèce humaine sur le plan intellectuel, notamment. Les ondes parfont désormais le travail.