La précarité hygiénique demeure une réalité en France, de nombreuses personnes renonçant à des produits comme le shampoing, le gel douche, la lessive ou même une brosse à dents.
1 Français sur 4 évite des sorties par honte liée au manque d’hygiène
En 2023, près d’un Français sur dix a dû renoncer au moins occasionnellement à l’achat de produits d’hygiène de première nécessité tels que du déodorant (12 %), de la lessive (9 %), des brosses à dents (8 %), du shampoing (8 %), du gel douche (7 %), du dentifrice (7 %) ou du papier toilette (6 %). En regardant ces pourcentages on peut dire que c’est peu certes. Mais si on tient compte du fait que différentes personnes renoncent à différents produits, et pas aux mêmes, en extrapolant, cela fait entre 3 et 6 millions de Français. Telle est la conclusion du baromètre Hygiène et précarité, réalisé par l’IFOP pour l’association Dons Solidaires.
Ce baromètre nous apprend par ailleurs que près d’un quart des Français éprouvent souvent ou de temps en temps un sentiment de malaise lié à une mauvaise présentation d’eux. Ce sentiment est plus répandu parmi les femmes (28 %). En outre, près d’un quart des Français (23 %) expliquent qu’ils renoncent au moins occasionnellement à des sorties en raison d’un sentiment de malaise lié à l’apparence personnelle. Ce phénomène est surtout répandu au sein des catégories pauvres de la population (41 %).
7 % des sondés indiquent se brosser les dents sans dentifrice.
La précarité menstruelle s’amplifie
Il apparaît que les femmes souffrent encore plus que les hommes de cette précarité. Ainsi, 37 % des femmes indiquent renoncer souvent ou de temps en temps à l’achat de maquillage, une proportion en forte hausse par rapport à 2020 (+9 points). Elles sont également nombreuses à renoncer à des produits de coloration (33 %) ou encore aux soins hydratants (26 %, +7 points).
La précarité menstruelle, elle aussi, trouve un reflet dans ce sondage. Fin 2022, près de 15 % des femmes réglées indiquaient qu’il leur arrivait souvent ou de temps en temps de ne pas disposer de suffisamment de protections hygiéniques. Ce chiffre est d’ailleurs en forte progression : il était de 9 % en 2020 et de 8 % en 2019.
Les femmes sont désormais 11 % à devoir par manque d’argent utiliser des produits de substitution tels que des mouchoirs ou du papier toilette. Cette proportion est là encore en progression par rapport à 2020 (6 %) et 2019 (7 %).
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A lire absolument
déodorant, shampoing, gel douche =>> pas du tout indispensables, Ils peuvent être remplacés par du savon de Marseille, bien plus sain, avec lequel on n’achète pas 90% d’eau et qui, de plus, est sans emballage.
du dentifrice = pas forcément indispensable, c’est surtout le brossage qui est important
de la lessive =>> moins chère et plus efficace en poudre car pas d’eau ajoutée dans le produit.
De sacrées économies au bout du compte.