Nouvelles règles de l’assurance-chômage : ce qui vous attend

Dès décembre 2024, l’assurance-chômage subira des évolutions importantes, impactant les durées et conditions d’accès aux allocations. Les changements annoncés visent à stimuler l’activité et rapprocher la France du plein-emploi.

Rédigé par Anton Kunin, le 27 May 2024, à 10 h 30 min
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Ces ajustements imposeront des critères plus stricts pour bénéficier des allocations et ajusteront les durées d’indemnisation en fonction de la conjoncture économique.

Assurance-chômage : avoir travaillé au moins 8 mois sur les 20 derniers mois

Le gouvernement français a décidé de revoir les critères d’éligibilité à l’assurance-chômage. À partir de décembre 2024, les travailleurs devront avoir cumulé 8 mois de travail sur les 20 derniers mois pour prétendre à une allocation, contre 6 mois sur 24 mois jusqu’à présent. Cette durée travaillée minimum est plus restrictive encore pour les seniors : ils devront justifier de 8 mois de travail sur les 30 derniers mois après l’âge de 57 ans. Ces nouvelles exigences visent à encourager le maintien dans l’emploi et à refléter une gestion plus stricte des fonds d’assurance chômage.

En parallèle, les durées d’indemnisation seront également révisées. Tandis que la période maximale du bénéfice des allocations passera de 18 à 15 mois pour la plupart des demandeurs, elle sera de 22,5 mois pour les seniors, contre 27 mois auparavant. Ces modifications, qui s’appliqueront uniquement aux nouveaux droits ouverts suite à une fin de contrat de travail postérieure au 1er décembre 2024, ne toucheront pas les personnes déjà indemnisées à cette date.

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Meilleure conjoncture sur le front de l’emploi égal plus faible indemnisation

L’approche contracyclique du gouvernement, mise en place en 2023, continue de s’appliquer. Les règles d’indemnisation s’adapteront en fonction du taux de chômage national. Ainsi, si le taux de chômage dépasse les 9 %, la durée des allocations pourra être prolongée, retournant à une logique d’équivalence directe entre mois travaillés et mois indemnisés. Cependant, si ce taux chute en dessous de 6,5 %, les allocations seront réduites de 40 %, réduisant la durée maximale d’indemnisation à seulement 12 mois pour la plupart des travailleurs et 18 mois pour les seniors.

Pour les travailleurs âgés, les conditions d’indemnisation sont également ajustées. Les avantages précédemment accordés dès 53 ans ne seront désormais disponibles qu’à partir de 57 ans. En complément, un nouveau dispositif incitatif permettra aux seniors de cumuler jusqu’à 60 % de leur allocation avec un salaire issu d’un nouvel emploi, même moins rémunérateur, pour une durée d’un an. Cette mesure vise à faciliter leur retour à l’emploi tout en tenant compte des difficultés accrues qu’ils rencontrent sur le marché du travail.

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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