Ouverture de négociations décisives sur la protection de la haute mer

La haute mer, qui représente environ 2/3 des océans, échappe aux juridictions nationales et n’est actuellement réglementée par aucun traité y contrôlant l’activité humaine. À partir de ce mardi 4 septembre 2018, des discussions débutent à l’ONU pour adopter un texte en 2020 qui devrait permettre de protéger la haute mer de la surpêche et autre pollution.

Rédigé par MEWJ79, le 4 Sep 2018, à 10 h 00 min
Ouverture de négociations décisives sur la protection de la haute mer
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Ce mardi 4 septembre 2018 marque un tournant pour la protection de l’environnement : l’ONU donne le coup d’envoi de discussions autour d’un futur traité contraignant sur la haute mer. Ce texte devrait voir le jour en 2020.

Un traité contraignant pour protéger juridiquement la haute mer

La conférence intergouvernementale (CIG) débute ce mardi 4 septembre 2018 à l’ONU et s’étalera sur deux semaines. Il s’agit de la première d’une série de quatre sessions qui se tiendront jusqu’en 2020. Le but ? Conclure un nouveau traité juridiquement contraignant sur la haute mer, aujourd’hui zone de non-droit. Ce texte doit donc permettre de protéger la biodiversité marine dans les zones extraterritoriales, désignées par le terme de haute mer.

haute mer

Fonds marins © Lotus_studio

Ce traité préserverait ainsi le rôle essentiel de ces zones, comme la production d’oxygène et la régulation climatique. En effet, pour rappel, la haute mer représente environ deux tiers des océans : des zones situées au-delà de 200 milles marins (370 kilomètres) des côtes d’un pays. Et elle échappe aux juridictions nationales puisqu’elle n’est réglementée par aucun traité contrôlant l’activité humaine, même si certaines limitations sont déjà en place, notamment concernant l’exploitation des fonds marins ou les transports maritimes.

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Déterminer des aires marines protégées

Mais pourquoi ces zones sont-elles si importantes pour l’environnement ? L’ONG Greenpeace explique que les pêcheurs parviennent aujourd’hui à atteindre ces zones les plus reculées et les plus profondes : « Des millions de tonnes de poissons sont capturées dans les filets des bateaux de pêche chaque année et, avec eux, des milliers de tortues, requins et dauphins, dommages collatéraux d’une activité pratiquée de manière industrielle ». La surpêche est donc visée mais aussi la pollution, huit millions de tonnes de déchets plastiques venant polluer nos océans chaque année.

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Régulation de la pêche et des transports en haute mer © StockStudio

L’ONG précise :  « La communauté scientifique appelle à la protection d’au moins 30 % des océans d’ici à 2030, au sein et en dehors des eaux territoriales. Jusqu’ici, nous atteignons tout juste les 1 %». Dès ce mardi 4 septembre à l’ONU, les États discuteront des modalités de protection et de conservation de la haute mer en délimitant des aires marines protégées, où toutes les activités extractives et destructrices seraient interdites. Cette rencontre devrait permettre d’évaluer l’impact des activités en haute mer sur l’environnement.

Illustration bannière : Biodiversité marine – © Rich Carey
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Journaliste, je fais le grand écart entre football et littérature jeunesse.

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