Microparticules de plastique dans l’air : c’est cent fois pire en intérieur !
Dans les voitures, dans les maisons… L’air des environnements clos est cent plus saturé de particules fines de plastique que prévu.

Une nouvelle étude française met en lumière à quel point la concentration de particules fines de plastique est bien plus importante dans des milieux confinés.
Des particules fines omniprésentes
Il n’y a hélas pas que les bouteilles d’eau… Selon cette étude d’une équipe de scientifiques de Toulouse publiée dans la revue PLOS ONE, l’air de nos maisons comme de nos voitures démontre à quel point nous sommes exposés, bien plus que nous le supposons, à ces particules fines de plastique. Ainsi, l’air des environnements clos en contiendrait cent fois plus qu’on ne le pense. Pour le démontrer, ces chercheurs ont analysé l’air de cinq voitures en train de rouler et aux sièges en polyester et d’une douzaine de logements.
Résultat : une concentration de 528 particules par mètre cube d’air, d’une taille comprise entre 1 et 10 micromètres (PM10) dans les appartements, et quatre fois plus dans l’habitacle des véhicules. Ainsi, un adulte inhalerait chaque jour 68 000 particules, et un enfant 47 000. Des microparticules qui, au vu de leur dimension inférieure à celle d’un grain de poussière, pénètrent sans difficulté dans nos poumons.
Un impact sanitaire plus important
Plus largement, un adulte peut respirer jusqu’à 71 200 microparticules de plastique par jour. « La présence omniprésente de microplastiques en suspension dans l’air, dans différents environnements intérieurs, suscite de sérieuses inquiétudes quant à la quantité de particules que nous inhalons et à leur impact potentiel sur la santé humaine », soulignent les chercheurs toulousains.
Ces substances proviennent de la dégradation d’objets en plastique. Dans les espaces confinés, la ventilation est plus limitée. Cela entraîne logiquement une concentration plus élevée de ces substances. Ainsi, « les estimations d’exposition à ces micro-particules sont 100 fois supérieures aux estimations précédentes, extrapolées à partir de micro-particules de plus grande taille, et suggèrent que les impacts sanitaires de leur inhalation pourraient être plus importants qu’on ne le pense. »
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