Londres 2012, le revers de la médaille des Jeux Olympiques du Développement durable

Rédigé par Jean-Marie, le 26 Jul 2012, à 18 h 00 min
Londres 2012, le revers de la médaille des Jeux Olympiques du Développement durable
Précédent
Suivant

Le cœur du village olympique conçu comme un poumon vert

Il s’agit du plus grand parc urbain d’Europe depuis 150 ans. Et c’est un coin de l’East End qui héberge la grande partie des installations olympiques et au premier chef le parc olympique, implanté sur une friche industrielle de 246 hectares, l’équivalent de 357 terrains de foot.

Avant les travaux, le site du Parc Olympique a été décontaminé et 2 millions de tonnes de terre nettoyée. La zone délimitant le parc a été soigneusement étudiée afin de limiter l’impact sur l’écologie et l’environnement. Avec 2 000 arbres nouvellement plantés, une fois les Jeux terminés, il deviendra un parc où des animaux pourront s’ébattre (loutres, marins-pêcheurs, hérons cendrés…) derrière des barrières construites avec le bois récupéré sur le vieux stade. Comme pour les autres installations, on a cherché à réduire les déchets ou à utiliser des matériaux à faible impact environnemental comme le bois, issu de forêts gérées durablement…

La restauration, les logements… ont été conçus afin d’assurer que les services soient plus proche d’une approche durable. Une fois les Jeux Olympiques terminés, les différentes infrastructures destinées à accueillir les 17 000 athlètes seront reconvertis en logements et d’autres seront démontées pour être réutilisées ailleurs en Grande-Bretagne, comme par exemple l’arène de Volley de Plage à Horse Guard’s Parade. Un résultat positif d’un plan global qui a pris en compte toute la chaîne, des matériaux à la logistique, etc.

L’énergie verte (comme des carburants de biomasse) est privilégiée sur le site Olympique, elle produit d’ailleurs 30 % de plus d’énergie que les méthodes dites traditionnelles. Plus anecdotique mais symbolique, la flamme Olympique elle-même est « carbone zéro ». Pour limiter l’impact des appareils électroniques, les organisateurs de la cérémonie ont interdit aux sportifs et spectateurs de faire des vidéos ou des photos ; il s’agit d’en laisser l’exclusivité aux médias et de consommer moins d’énergie…

Le parc olympique en bois labellisé

En comparaison avec d’autres stades de ce type, la construction du stade Olympique de 80 000 places a consommé 75 % d’acier en moins grâce à l’utilisation du bois pour la construction. Choisi pour son faible impact environnemental, le bois labellisé PEFC (1) a été favorisé. Une certification mise en avant par les organisateurs tout comme le béton à faible teneur en carbone a été choisi pour limiter au maximum l’empreinte environnementale de ce projet phare. Du béton « propre », du polymère recyclé partiellement fabriqué à partir de chanvre, avec un anneau supérieur construit avec des tuyaux de gaz ne servant plus. Le parc a cherché à se mouler dans le principe des 3R, « réduire, réutiliser, recycler ». Par ailleurs, le parc disposera d’une station de pompage des eaux de pluie et de 700 nichoirs à oiseaux.

Un bilan contrasté mais en progrès notable sur les autres Jeux

Certaines initiatives font un peu « gadget » au vu de l’ampleur de l’événement et certaines initiatives ont avorté. Par exemple, le Locog n’a pas réussi à faire accepter l’installation d’une éolienne tout près du site principal des Jeux à l’Est de Londres (pour des motifs de sécurité). Pourtant, globalement comme l’a reconnu une étude de deux ONG qui ont publié un rapport sur l’impact environnemental des Jeux londoniens (2) : « Londres 2012 a placé la barre haut pour la durabilité des Jeux olympiques d’été prochain [mais] il y avait quelques promesses faites en 2005, qui n’ont pas été tenus en pour 2012, même si nous savons qu’ils ont essayé. »

Ce rapport sur l’impact environnemental des Jeux Olympiques londoniens constate des points positifs qui atteignent les objectifs fixés : notamment, la mise au vert des transports en commun et l’entretien d’espaces naturels. Le rapport reste toutefois globalement sceptique, pour ne pas dire négatif sur l’appréciation générale.

*

La suite p.3> De nombreuses insuffisances

Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...



Jean-Marie Boucher est le fondateur de consoGlobe en 2005 avec le service de troc entre particuliers digitroc. Rapidement, il convertit ses proches et sa...

4 commentaires Donnez votre avis
  1. « Si le canoë en eau vive disparaissait des JO, ça ferait une économie importante ! « .
    Mais moi, j’aime le canoé en eau vive.
    Et la salle d’armes sur équipées qui ne servira plus jamais?
    Et les courses en ligne, car le bassin est aménagé pour?
    Et la gymnastique, car le gymnase sera démonté?
    Et les gradins, car ils ne serviront plus?
    Et si on supprimait carrément les JO?
    Là, ce serait une économie ! Mais que ce serait triste !
    Supprimer la fête par économie est le pire des raisonnements !

  2. Comme toujours, l’argent et la soif de gloire et de pouvoir domine le monde et peu importe les conséquences mais un jour ils devront payer l’addition !

  3. Foutaise ils nous enfument avec leurs con….

  4. Les emballages des MacTruc, gobelets divers, ils seront recyclés ou incinérés pour chauffer la City ? Les verres, c’est dangereux, ça casse. Les assiettes, c’est lourd.

Moi aussi je donne mon avis