La dégradation de l’état des routes françaises s’accélère

Avec 20% du réseau routier français en mauvais état, l’urgence de réhabiliter les infrastructures est criante. Le déclin, observable depuis une décennie, pose un risque majeur pour la sécurité.

Rédigé par Anton Kunin, le 19 Apr 2024, à 11 h 18 min
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Les communes et départements, principaux responsables de l’entretien, se heurtent à des ressources insuffisantes pour faire face aux défis actuels. L’état alarmant des routes non seulement complique la circulation mais augmente aussi le risque d’accidents.

Le mauvais état de la route, un facteur contribuant dans un tiers des accidents

Depuis 2012, la France a chuté de 18 places dans le classement des réseaux routiers les mieux entretenus du monde, selon le Forum économique mondial. Ce déclin marque un tournant pour un pays autrefois cité en exemple pour la qualité de ses infrastructures. La dégradation est particulièrement alarmante lorsque l’on considère que 30 % des accidents mortels impliquent un facteur infrastructurel, un taux supérieur à celui des accidents causés par l’alcool au volant.

Les chiffres révèlent un besoin criant d’action. Il faut savoir que sur 1,1 million de kilomètres de routes, 705.000 kilomètres relèvent de la responsabilité des municipalités, lesquelles sont aujourd’hui submergées par les coûts d’entretien dans un contexte de réduction des aides de l’État. L’absence d’experts locaux, suite au démantèlement des Directions départementales de l’équipement en 2010, a accéléré cette détérioration. Une répartition inégale des fonds et une vérification insuffisante de la conformité des travaux aggravent encore la situation.

Assises de la route : les attentes sont importantes

Face à l’urgence, des initiatives comme l’application Activ’ Route ont été développées pour mieux signaler les problèmes tels que nids-de-poule et signalisations incohérentes. Cette approche participative permet de cartographier les infrastructures nécessitant des réparations. Le syndicat Routes de France, en collaboration avec la Fédération nationale des travaux publics, travaille à l’élaboration d’une telle cartographie, une démarche essentielle pour anticiper et mieux gérer les risques climatiques.

Les Assises de la route, prévues en juin 2024 par l’Association des départements de France, visent à réfléchir à un nouveau modèle économique pour l’entretien du réseau routier. Cette rencontre pourrait être décisive pour reformuler la stratégie nationale d’entretien des routes, essentielle pour la sécurité et la mobilité de millions de Français. Avec l’évolution des conditions météorologiques et l’augmentation du trafic, notamment avec l’arrivée des mégas-camions, il devient impératif de renforcer et de stabiliser le réseau routier pour prévenir de futures catastrophes.

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

3 commentaires Donnez votre avis
  1. De toute façon, si c’est pour artificialiser un peu plus, laisse béton ou goudron !

  2. celui qui reçoit l’argent des télépéages, doit réparer ! point à la ligne

  3. Il faudrait savoir si on veut ralentir les vitesses, ça, c’est la solution !

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