Chauffer une ville et faire rouler des bus avec de l’hydrogène : un projet qui parait fou ! Mais qui sera bientôt une réalité à Dunkerque, avec un projet pionnier en la matière, l’un de ceux qui donnent des réponses précises aux grands défis énergétiques du XXIe siècle.
Un trio gagnant : de l’électricité verte, du gaz et de l’hydrogène
Il s’appelle GRHYD (Gestion des Réseaux par l’injection d’HYdrogène pour Décarboner les énergies).
Il s’agit de l’une des initiatives les plus importantes en France pour le développement de l’hydrogène et du Power-to-Gas ou Volt-Gaz-Volt en français. Il fait partie des investissements d’avenir que nous portons à votre connaissance régulièrement.
Le projet Grhyd est mené par GDF Suez et 12 autres partenaires, soutenu par l’ADEME, et testé grandeur nature dans la Communauté Urbaine de Dunkerque.
La Communauté Urbaine de Dunkerque expérimente déjà depuis 2004 des projets autour de l’hydrogène (micro-piles à combustibles dans les bâtiments publics, et hydrogène comme combustible pour les transports en commun).
Utiliser enfin une électricité renouvelable
GRYHD veut mettre en application le Power-to-Gas par la gestion couplée et optimisée de 2 énergies à priori incompatibles : l’électricité verte (appelée aussi ENr (pour ENergies renouvelables)) et le gaz.
Pour ce faire, il faut un intermédiaire : l’hydrogène.
Énergies renouvelables : le problème du surplus résolu par l’hydrogène
Comment faire pour stocker l’énergie produite en surplus par les éoliennes ou les champs de panneaux solaires ? Non utilisée tout de suite, elle est perdue.
Ce problème a été résolu par sa transformation en hydrogène, via plusieurs technologies. Il permet une vraie valorisation des énergies renouvelables, appelées aussi « bas carbone », puisqu’elle émettent moins de CO2.
La technologie du Power-to-Gas est déjà maîtrisée en France, à travers plusieurs autres technologies qui permettent d’abord de produire, puis de stocker l’hydrogène.
On peut produire de l’hydrogène de différentes façons : par vaporeformage de méthane ou par l’électrolyse de l’eau. Le projet GRYHD a choisi cette dernière méthode, la plus ancienne et la mieux maîtrisée.
En s’appuyant sur ces technologies, le projet passe aux réalisations concrètes qui n’étaient encore que des rêves, il y a quelques années seulement. « Un véritable mantra », a même dit Yvan Faucheux, Directeur du programme « Energie – Economie circulaire » au Commissariat général aux investissements qui était présent lors de la signature de GRHYD aux Assises de l’Énergie * à Dunkerque, le 30 janvier 2014.