GRHYD : nouveaux produits et nouvelles utilisations
Les innovations essentielles apportées par GRHYD, c’est de proposer de nouveaux produits et de nouvelles utilisations de cet hydrogène issu des énergies vertes. Les nouveaux produits :
Un carburant : l’Hythane®
L’hytane est un mélange de gaz (80 %) et d’hydrogène (20 %). Son efficacité énergétique est supérieure de 7 % à celle du gaz naturel. Il réduit donc la consommation énergétique.
→ Comment est-il utilisé ? Comme carburant de bus
Les conducteurs de bus du réseau dunkerquois DK’Bus Marine qui l’ont testé comme carburant affirment qu’il apporte un agrément de conduite certain. Autre avantage : il émet zéro particules ! C’est le carburant propre par excellence, loin de la pollution causée par le diesel.
Ce nouveau carburant a été mis au point à partir de 2005 par le projet ALTHYTUDE, genèse de GRHYD.
L’idée est de pouvoir commercialiser ce carburant à échelle industrielle. Un flotte d’une cinquantaine de bus dunkerquois fonctionnant au gaz naturel pour véhicule (GNV), ainsi que la station de remplissage seront progressivement adaptées pour passer aux mélanges hydrogène-gaz de 6 jusqu’à 20 % en volume d’hydrogène.
Un gaz GN-H (Gaz Naturel-Hydrogène)
Là aussi, il s’agit d’un mélange gaz-hydrogène qui tire partie de la meilleure efficacité énergétique de l’hydrogène par rapport au gaz
→ Comment est-il utilisé ? Pour produire de l’eau chaude sanitaire et du chauffage urbain dans un nouveau quartier. Il sera injecté dans les réseaux de distribution.
C’est la phase la plus expérimentale du projet ! Le quartier n’existe pas encore et doit être construit au sud de Dunkerque, à Cappelle-la Grande.
200 logements sont prévus, et peut-être une nouvelle extension de l’hôpital voisin, pour être raccordés au réseau de gas GN-H.
Le projet Grdhyd comprend une phase d’études de 2 ans, suivie d’une phase de démonstration de 5 ans des deux usages de l’injection d’hydrogène : le GNV et le résidentiel.
Grydh, comment ça marche ?
C’est Gérard Mestralet, Pdg du Groupe GDF Suez qui l’explique : « Les éoliennes produisent de l’électricité. Quand il y a trop de vent, la production est supérieure à la demande. Pour ne pas la perdre et pouvoir la conserver, on fait subir à cette électricité en surplus une électrolyse qui permet de séparer l’oxygène et l’hydrogène, afin de pouvoir la conserver ».
« L’idée est de GRHYD est de mélanger cet hydrogène (à hauteur de 10 %) à du gaz pour former 2 nouveaux produits : un gaz appelé Hythane®, destiné à être un carburant, et un gaz GN-h distribué par le réseau de gaz« .
Les chaudières vont-elles supporter ? !
De nombreuses questions se posent : jusqu’à combien peut-on monter la quantité d’hydrogène ? Quelles seront les conséquences sur les appareils comme les chaudières, les chauffe-eau, les cuisinières ? Y en aura-t-il aussi sur les compteurs, les connexions et les vannes ? ! !
Le fait que les appareils soient neufs présente une probabilité plus grande qu’ils supportent l’ajout de l’hydrogène. A vérifier donc !