Une étude du Crédoc parue en ce début d’année démontre les limites des écogestes pourtant adoptés par une grande partie des Français, en matière de dépenses énergétiques. Aujourd’hui, c’est sur la sobriété énergétique qu’il faut miser.
Les freins à la transition énergétique
La France s’est fixé un ambitieux objectif en matière d’énergie : elle vise 23 % d’énergies renouvelables d’ici 2020 contre un peu plus de 10 % en 2005 et 13 % aujourd’hui.
Comme le souligne B. Maresca dans son rapport, « Sur le chemin de la sobriété énergétique il est difficile d’engager les Français au-delà des écogestes»
L’amélioration des performances énergétiques des bâtiments et le boom des énergies renouvelables sont des processus très longs, dont les répercussions ne se noteront que dans plusieurs décennies. D’où la nécessité de prendre des mesures plus rapides et la fixation d’un nouvel impératif qui va au-delà des écogestes : la sobriété énergétique.
La sobriété énergétique a ainsi pour objet de diminuer la consommation d’énergie via la modification des comportements.
Mais ces changements en profondeur peinent à s’instaurer. En cause, les nombreux freins qui empêchent les Français de passer à l’acte, malgré une volonté réelle et majoritaire.
Ainsi, si une grande partie des personnes interrogées montre une certaine motivation pour prendre des mesures afin de réduire la facture énergétique, elles se heurtent à des difficultés.
La transition énergétique concerne une majorité de logements anciens
La 1ère difficulté est le coût. Si grâce aux réglementations thermiques, on construit des logements avec une isolation et des modes de chauffage qui sont de plus en plus performants, il ne faut pas oublier que la plupart des logements en France sont anciens.
- , 75 % des logements de 2050 sont déjà construits
Ce sont donc les travaux de rénovation qui pourraient faire tendre les foyers vers cette sobriété énergétique. Sauf que remplacer ses fenêtres par du double vitrage, changer son ancienne chaudière par une chaudière à condensation ou isoler ses combles a un coût très élevé, et ce, malgré les aides de l’Etat qui d’ailleurs ne font que diminuer. Les logements construits avant 1975 consomment 2 fois plus d’énergie au m² que les logements neufs.
- Selon le Credoc, 10 à 11 % des ménages français se restreignent au niveau du chauffage, faute de moyens.
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