Economies d’énergie : seule une minorité de Français passe à l’acte
Les écogestes, le fait de surveiller sa consommation de chauffage pour faire des économies et éviter le gaspillage sont des notions bien ancrées dans l’esprit des Français.
Ainsi, pour limiter leur consommation d’énergie, 60 % des Français ont fait isoler leur logement ou comptent le faire. De la même manière, ils sont 51 % à déclarer « adopter de bons comportements » pour réduire leur consommation. Si la plupart consent à de petits aménagements du quotidien pour consommer moins, seule une minorité réalise des investissements lourds tels que changer entièrement de système de chauffage. De cette manière, seuls 20 % des propriétaires envisagent d’investir pour améliorer les performances énergétiques de leur logement.
Des difficultés à diminuer son confort
L’aspect financier n’est pas le seul frein. Il faut aussi prendre en considération la notion du confort qui présente un paradoxe.
La plupart des foyers interrogés avoue en effet rechercher toujours plus de confort pour le logement, tout en admettant qu’il faudrait renoncer à une petite part de ce confort – chauffer moins, laisser plus souvent la voiture au garage, etc. – pour contribuer à une diminution de la consommation énergétique en France.
Ainsi si les recommandations de l’Ademe comme ne pas dépasser les 19°C dans le salon sont bien connues et reconnues par les personnes interrogées, cela ne veut pas dire qu’elles sont effectivement appliquées.
- 63 % des Français estiment qu’il ne faut pas dépasser 19°C dans la pièce à vivre, alors que la moyenne des températures relevées en réalité se situe entre 20 et 21°C
Le phénomène n’est pas spécifique aux logements anciens. Dans les bâtiments récents type BBC ou HQE, les ménages profitent de cette performance énergétique pour augmenter leur niveau de confort plutôt que diminuer leur consommation d’énergie : cette performance est un moyen pour eux d’augmenter la température du logement, tout en gardant un budget chauffage équivalent.
*
> suite : Les Français néophobes en matière d’habitation