Le principal problème posé par l’installation de nouvelles capacités de production d’énergies renouvelables, ENR, est celui de l’équilibre des réseaux électriques. En effet, l’électricité est une « denrée » qui ne se stocke pas, de sorte que les opérateurs réseaux doivent veiller à ajuster en permanence l’offre et la demande d’électricité.
De la délicatesse des énergies renouvelables
Cependant, les énergies renouvelables produisent de l’électricité de façon intermittente et relativement imprévisible, évidemment indépendamment de la quantité d’électricité dont les humains peuvent bien avoir besoin au même moment. C’est le principal point faible des énergies propres naturelles. D’où la nécessité d’avoir des moyens de production (ou de consommation) en réserve. À moins d’être capable de stocker l’électricité !
C’est ce que promet la technologie « Volt Gaz Volt ». Comme l’indique son nom (en anglais « Power to Gas »), cette technologie permet d’utiliser de l’énergie électrique pour produire de l’hydrogène [1], qui pourrait lui-même être converti en méthane.
Le méthane ainsi obtenu peut soit être stocké et utilisé par la suite soit pour produire de l’électricité en centrale, soit être injecté directement dans les réseaux de distribution de gaz existants.
Volt Gaz Volt est un procédé qui permet de transformer en méthane le surplus d’électricité.
Volt Gaz Volt, une technologie déjà critiquée
La technologie Volt Gaz Volt permet donc de contrecarrer l’argument classique des opposants aux énergies renouvelables (ENR), selon lequel ces dernières ne sont pas une solution fiable pour l’approvisionnement énergétique à grande échelle. Mais cette technologie fait déjà elle-même l’objet de critiques.
La première porte sur la production de méthane, un gaz dont le potentiel d’effet de serre est 20 fois supérieur à celui du CO2. En cas de fuite, la production industrielle de méthane pourrait être une catastrophe pour l’environnement. Mais ce scénario ignore les toutes émissions évitées par la construction d’installations ENR rendues possibles par la technologie Volt Gaz Volt. Et l’hypothèse d’une fuite de méthane n’est de toute façon rien de plus qu’une hypothèse.
Méthane- Le saviez-vous
- Actuellement, le méthane est responsable de 18 % de l’effet de serre additionnel dû à l’homme, à comparer aux 63 % du dioxyde de carbone.
- Un relâchement de 100 milliards de tonnes d’ici la fin du siècle aurait le même effet que 270 ans d’émissions de CO2 au rythme actuel de 27 milliards de tonnes par an.