Volt Gaz Volt, trop cher ?
Toutefois, la technologie VGV est l’objet d’une autre critique autrement plus concrète : celle de son coût élevé.
Actuellement à l’état de projets pilotes, les installations Volt Gaz Voltc oûtent cher à construire. L’usine Volt Gaz Volt construite par Audi en Basse-Saxe, aurait coûté en 20 et 30 millions d’euros pour une centrale d’une capacité de 6,3 MW.
Mais l’industrialisation de la technologie permettrait la mise en place d’économies d’échelle importantes, sans parler des économies faramineuses que la technologie VGV permettrait sur les réseaux : en permettant le stockage de l’électricité, elle rendrait en effet moins nécessaire la coûteuse mise en place des « smart grids », qui permettent de mieux gérer les différences entre l’offre et la production.
Volt Gaz Volt, une technologie qui n’exclut pas le nucléaire
La souplesse de la technologie VGV en fait donc une alliée de choix pour palier à l’intermittence des énergies renouvelables.
Fondamentalement, la possibilité offerte par la technologie Volt Gaz Volt de stocker l’électricité permet même de remédier à la spécificité commune de toutes les sources d’électricité : leur production n’est pas stockable à l’échelle industrielle. Et le nucléaire, qui représente près de 78 % de l’électricité produite en France, n’échappe pas à la règle : impossible de faire tourner les centrales au maximum de leur capacité et à temps plein, sous peine d’avoir trop d’électricité injectée dans le réseau.
Le nucléaire est une source d’énergie prévisible, mais qui souffre donc du même handicap que les énergies renouvelables. La technologie Volt Gaz Volt, qui permet de développer les ENR sans se soucier de leur impact sur l’équilibre du réseau, permettrait également d’utiliser à plein le potentiel du parc nucléaire français. Car l’électricité produite par les centrales nucléaires françaises est actuellement largement gaspillée la nuit. Un gâchis…
La technologie Volt Gaz Volt, en proposant une solution innovante au problème du stockage de l’énergie, ouvre donc de nouvelles perspectives pour décider du mix énergétique du pays. Mais cette technologie risque aussi de mettre en lumière les conflits d’intérêts des industriels, l’inertie du politique ou encore la fragilité du financement de la transition énergétique française.
[1] Grâce aux technologies de l’électrolyse de l’eau et de la méthanisation.
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