Flamanville : l’EPR voit son redémarrage repoussé au 13 août

L’EPR de Flamanville est toujours sujet à une panne qui nécessite une réparation et va encore retarder sa mise en service.

Rédigé par , le 5 Jul 2025, à 10 h 00 min
Flamanville : l’EPR voit son redémarrage repoussé au 13 août
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EDF a officiellement repoussé la date de couplage au réseau de l’EPR de Flamanville. Prévu début juillet, le redémarrage est désormais attendu pour la mi-août. Un report technique lié à une anomalie détectée sur le circuit primaire.

EPR de Flamanville : une anomalie détectée sur une soupape du pressuriseur

Le 2 juillet 2025, EDF a confirmé un report de six semaines pour le redémarrage du réacteur EPR de Flamanville (Manche), en raison d’un problème d’étanchéité sur une soupape de sûreté située sur le pressuriseur du circuit primaire. L’incident a été détecté le 19 juin lors des essais à 60 % de puissance. Le calendrier initial prévoyait une connexion au réseau début juillet. Le report porte désormais la date de mise en service au 13 août 2025.

L’anomalie concerne une soupape de sûreté pilotée, située au sommet du pressuriseur, qui n’a pas retrouvé son étanchéité après une phase de test. Le composant joue un rôle clé dans la régulation de la pression du circuit primaire, en évacuant la vapeur en cas de surpression.

Selon EDF, cette fuite n’entraîne aucune conséquence radiologique mais empêche la poursuite des essais de montée en puissance. Une intervention technique est requise pour inspecter et réparer la soupape.

EDF fixe un nouveau calendrier au 13 août et les retards s’accumulent pour Flamanville

Le calendrier de mise en service a été modifié. Alors que le couplage au réseau était prévu pour le 2 juillet 2025, EDF a indiqué que les essais ne reprendront qu’après la remise en état du composant. Dans un communiqué daté du 2 juillet 2025, EDF a précisé que le redémarrage est désormais prévu pour le 13 août 2025. Ce report de six semaines s’ajoute à une longue série de retards que le chantier de Flamanville accumule depuis son lancement en 2007.

L’EPR de Flamanville, réacteur pressurisé européen d’une puissance de 1 650 MW, est en phase de tests depuis le début de l’année. Il s’agit du dernier réacteur de troisième génération en construction en France. Son raccordement au réseau est un jalon clé pour la relance nucléaire nationale. Le projet accuse déjà plus de douze ans de retard et un dépassement de coût significatif (estimé entre 13 et 19 milliards d’euros). Ce nouveau glissement ne remet pas en cause la poursuite des essais, mais ralentit la phase de validation réglementaire.

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) suit l’évolution des essais et a validé la décision d’interrompre la montée en puissance. Une fois la réparation achevée, le réacteur devra reprendre la séquence de tests, jusqu’à atteindre progressivement la pleine puissance, avant validation pour le couplage. L’ASN a précisé dans une communication antérieure que la fuite n’entraîne pas de risque immédiat, mais nécessite une intervention conforme aux normes de sûreté en vigueur.

illustration bannière @ edf.fr



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