Vidéo choc : l’horreur dans les élevages de faisans pour la chasse

L214 a publié une nouvelle vidéo choc ciblant l’élevage de gibier, notamment de faisans, pour la chasse… dans des conditions atroces.

Rédigé par Paolo Garoscio, le 25 Sep 2020, à 10 h 23 min
Vidéo choc : l’horreur dans les élevages de faisans pour la chasse
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L’association de défense des animaux L214 a une nouvelle fois frappé avec une vidéo qui n’a pas manqué de scandaliser les internautes. Cette fois, c’est la pratique de l’élevage de gibier pour la chasse qui est dans son collimateur. Et L214 ne dénonce pas n’importe qui : Gibovendée, géant de cette industrie particulière basée à Missé, dans les Deux-Sèvres.

Des animaux élevés pour être tués par les chasseurs

Le principe du gibier pour la chasse est un peu le même que celui de l’élevage de poissons pour la pêche : le gibier est élevé pour ensuite être relâché dans la nature afin qu’il puisse être tiré par les chasseurs.
Une pratique que L214 appelle à interdire alors que, selon les propos de l’association dans son communiqué de presse(1), « 9 faisans sur 10 tués à la chasse sont issus d’élevages. Généralement lâchés quelques jours ou quelques heures avant les tirs, 80 % d’entre eux meurent dans les premières 48 h : 50 % d’entre eux sont tués par les chasseurs, 30 % sont prédatés ».

Mais ce sont surtout les conditions d’élevage qui sont dénoncées dans cette vidéo par le naturaliste  Pierre Rigaux et l’association L214 : des oiseaux reproducteurs « maintenus dans des centaines de cages grillagées qui s’étendent à perte de vue », décrit l’association ; « cette promiscuité forcée rend les agressions inévitables : pour en limiter la gravité, un couvre-bec ou un anneau est fixé sur les becs ».

Sébastien Arsac, porte-parole de L214, estime : « On retrouve les images très classiques des élevages de masse : des animaux encagés, d’autres qui grandissent entassés dans l’obscurité pendant une partie de leur vie. Après un passage en volière, ces animaux sont lâchés, complètement inadaptés à un milieu qui leur est inconnu, sans savoir se débrouiller seul, avec une horde de chasseurs à leurs trousses ».

« Barrons la route à l’industrie de la chasse » – signer la pétition de L214 ici.

Une vidéo à charge et pas objective selon Gibovendée

À la suite de la publication de cette vidéo difficile à regarder, France 3 Nouvelle Aquitaine(2) a contacté Denis Bourasseau, président de la société Gibovendée.
Il estime que la vidéo fait des amalgames, notamment « entre les images qui montrent des animaux qui sont dans des pondoirs (et qui sont en fin de ponte saisonnière) et qui n’ont pas du tout objectif d’être relâchés dans la nature et les autres animaux qui sont sur plusieurs dizaines d’hectares (avec des grandes volières, et de la culture à gibier dans les volières) ».

Dans ces milliers de cages, des perdrix et des faisans destinés aux chasseurs © Sébastien Arsac via Flickr

L’entreprise, qui juge que « le côté partisan de ce film ne montre évidemment pas ces autres animaux, dans des volières, installées sur de très nombreux hectares », a également déposé une plainte pour violation de propriété privée et intrusion dans un bâtiment fermé à clé à l’encontre de L214.

Illustration bannière : 9 faisans sur 10 tués à la chasse proviennent d’élevages © Sébastien Arsac via Flikr
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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.

3 commentaires Donnez votre avis
  1. je suis chasseur depuis de très nombreuses années.aux abords d’une chasse privée j’ai dernièrement tué un perdreau .je suis dégouté ,aurifié d’avoir trouvé sur son bec un anneau l’empêchant de le fermer .ce pauvre perdreau était dans l’impossibilité de s’alimenter ,voué à une mort horrible .comment se prétendre humain et faire subir une telle torture à des animaux.toutes ces façons de faire jette le discrédit sur la chasse et les chasseurs dignes de ce nom.ces maltraitances dénoncées depuis longtemps restent de toute évidence monnaie courante ,une époque le bec étaient partiellement coupé .une telle cruauté méritent des sanctions exemplaires.je garde la preuve de cette monstruosité et me fait fort d’en informer les autorités compétentes.n’hésitez pas à me communiquer des adresses d’associations qui aurons à cœur de remédier à ces méthodes de barbares

  2. C’est le Dachau des animaux, comment voulez-vous qu’on soit respecté à l’avenir, après le covid19 les richards voudront nous exterminer comme les faisans ! D’ailleurs où allons-nous ? que ferons-nous ? Qu’est qu’il nous attend ? à part être vassalisé par le pouvoir Chinois aujourd’hui l’Unique producteur des biens finis que nous consommons et propriétaire de nos brevets ! Nous aussi nous allons, nous somment déjà faisandés ! Vive l’Avenir !!!

  3. si il y a 9 faisans sur 10 viennent d élevage ils ont pas l air bêtes pour ne pas dire autres choses ils se disent régulateur de la nature
    les inconnus avaient raison des viandards et ils se disent chasseurs
    mon beau père était un vrai chasseur il partait avec son chien tuait un lièvre et rentrait a la maison alors qu aujourd hui ils reviennent a la maison fier d avoir tue 100 a 200 voir plus de grives ou autres volatiles

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