L’écotourisme, une filière d’avenir ?

Rédigé par Jean-Marie, le 22 Jul 2008, à 17 h 48 min

Paca, France

Pour le pdg de consoGlobe, « l’industrie du tourisme français dans son ensemble pourrait en bénéficier puisque les opérateurs qui auraient développé une expertise en écotourisme pourraient profiter de ce savoir-faire pour proposer des produits de ce type, non seulement sur le territoire national mais aussi en Europe, en Afrique et partout ailleurs« .

« C’est aussi une formidable chance pour la France de repenser et de moderniser l’ensemble de son offre touristique, de créer de nouveaux concepts », affirme Pascal Languillon. « De plus, en ce qui concerne les hébergements, au-delà de l’aspect écologique, c’est aussi une démarche d’amélioration du bien-être des hôtes et, même, de leur santé. Grâce aux économies d’énergie réalisées, les investissements faits seront assez vite rentabilisés. »
Mais alors, que manque-t-il donc pour que l’écotourisme s’épanouisse en France ?
« Cela ne décollera véritablement que quand les séjours et les hébergements verts seront au moins aussi bons que les standards de leur marché« . Toutes les études montrent en effet que le touriste, comme le consommateur en général (et pas seulement occidental) est prêt à choisir un produit qui préserve l’environnement si cela ne lui coûte pas trop.

Autrement dit, « si l’essentiel de ce qu’il attend d’un voyage est là, et que celui-ci n’est pas sensiblement plus cher, alors oui, il choisira plutôt l’écotourisme », répond la consultante Françoise Riera-Dabo.

« Il faut garder à l’esprit que, quand on voyage, l’essentiel ce n’est pas de faire du bien à la planète mais de se faire du bien à soi-même. Alors, jouer à Robinson Crusoé, passer ses vacances sous une yourte écologique : oui ! Devoir marcher des heures pour accéder à une autre activité agréable : non ! » « Au fond, le principe est le même que pour les cosmétiques Bio, s’ils sentent le foin, ils ne toucheront que des puristes, s’ils sont aussi agréables à utiliser que les autres, alors ils ont de bonnes chances de rencontrer le succès, parce qu’en plus ils préservent l’environnement. »

« Ce qui nous manque aussi, outre que les offres d’écotourisme soient financièrement abordables, c’est une visibilité, un discours pour qu’elles soient facilement identifiées et comprises« , diagnostique Jean-Marie Boucher. Bien sûr, des labels existent, mais ils constituent une véritable jungle où le voyageur peu averti a toutes les chances de se perdre en route. « Les gens du ministère ne sont pas les premiers à sauter sur l’occasion pour impulser les choses.

« Ils y réfléchissent mais c’est encore très timide... », regrette Pascal Languillon, qui a créé, au-delà des labels, un guide de voyages en ligne, spécialisé sur le thème du tourisme responsable et de l’écotourisme. Concernant l’engagement de l’État, le sociologue Jean Viard a une opinion encore bien plus tranchée. « La position de la France, qui a atteint son apogée dans les années 1970-80, s’est construite d’elle-même depuis le XVIIe siècle, pour des raisons politiques, géographiques, etc.

Puis, elle a été remise en selle par tout un imaginaire social qui entourait le pays. En aucun cas, elle n’est le résultat d’un projet politique« , souligne le chercheur. « Il n’y pas de politique du tourisme en France, il n’existe même pas de ministère qui lui soit entièrement dédié. Le débat de fond est quasi nul. Tout au plus le tourisme est-il considéré comme un secteur de la consommation alors qu’il pourrait être, en France, un moteur de l’économie. »

*

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Source : lepoint.fr

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Jean-Marie Boucher est le fondateur de consoGlobe en 2005 avec le service de troc entre particuliers digitroc. Rapidement, il convertit ses proches et sa...

4 commentaires Donnez votre avis
  1. Comme le journal local, Les Nouvelles Calédoniennes, a modifié sont site internet, je tenais à mettre à jour l’un des liens mentionné dans mon précédent message (faire un copier/coller du lien sur la barre de navigation):

    http://www. lnc.nc/noumea/quartiers-sud/cote-blanche/227635-le-pole-nautique-tombe-a-leau.html

    Un sujet à lire sur le développement touristique malmené par la Mairie de Nouméa, sans oublier les commentaires !

  2. Pour élargir le débat sur le tourisme français et l’écotourisme, une approche du développement touristique de la Nouvelle-Calédonie (N-C) peut apporter quelques réponses.
    Contrairement à la France, les élus de N-C ne veulent pas de touristes et font tout pour éviter que cela se développe malgré de nombreux effets d’annonce sur l’importance de ce secteur.
    C’est réussi, cela fait + 25ans que ce pays stagne à 100 000 visiteurs / an.
    L’analyse du Pr J-C GAY paru dans le quotidien local titré « Pourquoi le tourisme calédonien ne décolle pas ? » le confirme Nous savons maintenant que le tourisme en N-C souffre du « Syndrome Néerlandais » !
    La N-C souffre donc d’un niveau de vie artificiellement élevé alimenté par les transferts de fonds de la Métropole, la suprématie des emploies dans la fonction publique et l’économie liée principalement au nickel.
    Laissant peu de place au secteur du tourisme ! Considéré comme la dernière roue du carrosse !
    Cela ne durera que quelques décennies. Quand il y aura moins d’argent envoyé par la France (transfert de compétences) et quand il n’y aura plus assez de nickel pour faire tourner les usines (+30 ans de stock) ; que fera ce pays après l’euphorie des « trente glorieuses » ?
    Le paragraphe sur l’aérien et l’hôtellerie sont à lire.
    Avec le retard cumulé, le blocage des bonnes volontés, les annulations de projets tel l’exemple du Waterfront de la Côte Blanche (accueil centre de plongée, ski nautique, parapente, scooters des mers, centre remise en forme, surftrip, pêche à la ligne, …) annulé par la Mairie de Nouméa, lu dans l’article intitulé « Le Pôle nautique tombe à l’eau » sur www. lnc.nc/articles/article_71752_269249.htm , sans oublier les dégâts induits par la pollution des usines de nickel, est-ce que la Nouvelle-Calédonie arrivera à rebondir sur une nouvelle économie telle que le Tourisme ?
    Pendant ce temps les pays voisins d’Océanie prennent de l’avance.
    A travers le « Syndrome Néerlandais », le message est clair : les prémices du développement touristique en Nouvelle-Calédonie, ce n’est pas avant 2040, quand le soufflet sera retombé !
    Et pendant ce temps, tout ceux qui ont déjà investit dans le tourisme sur place, sont voués à vivoter ou disparaître !
    La France fait partie du top 7 des pays développés et reste la 1ère destination touristique au monde. La Nouvelle-Calédonie devrait prendre exemple, et ne pas mettre ses 2 ou 3 œufs dans le même panier !
    Il faut arrêter l’hypocrisie dans les discours à grand renfort de poudre aux yeux et de langue de bois. Si on demande aux calédoniens d’investir dans le secteur touristique voir l’écotourisme (riche en innovation, création d’emplois), il faut assumer ses engagements.
    Un peu de franchise de la part des responsables politiques locaux sur l’avenir du tourisme en Nouvelle-Calédonie ne ferait pas de mal à la population concernée.
    Bon, demain est un autre jour !
    CARPE DIEM

  3. salut j’aimerai suivant change avec vous . je suis le delegue d’un gic au cameroun

  4. c trés interessent de voir votre site que j’ai beaucoup aimé.
    bonne continuation et bon courage
    de la part de slim responsable de l’ecotourisme a Tabarka Tunisie.

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