COP21 : les ministres doivent trancher entre deux visions du monde

Rédigé par Stephen Boucher, le 8 Dec 2015, à 0 h 01 min
COP21 : les ministres doivent trancher entre deux visions du monde
Précédent
Suivant

Chaque jour pendant la durée des négociations climat de la COP21, consoGlobe.com partage le compte-rendu quotidien du Réseau Action Climat France, que vous pouvez retrouver dans son intégralité, avec d’autres informations, sur le site macop21.fr.

Un nouveau brouillon d’accord a été adopté samedi par les 195 pays membres de la Convention de l’ONU sur le climat. Il a été transmis dimanche aux ministres, qui arrivaient à Paris pour la phase politique des négociations internationales. Si ce nouveau texte facilite les choix que devront faire les ministres, ces avancées sur la forme n’ont pas résolu les questions politiques.

Dans ce texte, on trouve encore deux visions du monde qui s’opposent. La première est celle d’un monde accentuant les injustices, réchauffant le climat de 3°C ou plus. Derrière cette vision se trouve un groupe de pays qui entendent ralentir (ou ne pas accélérer) la transition énergétique mondiale vers les énergies renouvelables : les pays pétroliers dont l’Arabie Saoudite en tête, et juste derrière, l’Australie, la Russie et le Japon. On peut ajouter à cette liste tous les pays qui ne se donnent pas les moyens de construire un accord qui protège les plus vulnérables d’un réchauffement trop élevé. Notamment, les États-Unis et l’Union européenne, qui n’utilisent pas leur capital politique pour s’assurer que tous les pays bailleurs prennent leurs responsabilités financières et ne se battent pas pour un accord plus ambitieux, de peur de contredire leurs intérêts nationaux.

L’autre vision est celle d’un monde plus solidaire, où le réchauffement planétaire pourra être limité à moins de 1,5 ou 2°C et évitera aux populations les plus fragiles d’être injustement frappées. Les forces qui soutiennent cette vision figurent parmi les pays les plus vulnérables et les pays en développement (pays insulaires en développement, pays moins avancés et certains pays latino-américains).

La tâche qui incombe aux ministres d’ici la fin de la COP21 est lourde : sauver l’accord climatique à « 1,5 ou 2 degrés ».

(c) UN CLIMATE CHANGE

Lire page suivante : 2018, clause de revoyure

Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...



Stephen Boucher est anciennement directeur de programme à la Fondation européenne pour le Climat (European Climate Foundation), où il était responsable des...

Aucun commentaire, soyez le premier à réagir ! Donnez votre avis

Moi aussi je donne mon avis