Comment chasser naturellement les collemboles de votre jardin ?

Les collemboles sont des acteurs essentiels des écosystèmes. Cependant, leur présence en trop grand nombre dans les jardins peut engendrer des dégâts. Plusieurs méthodes naturelles permettent de contrôler leur population.

Rédigé par Cecile, le 5 May 2023, à 14 h 42 min
Comment chasser naturellement les collemboles de votre jardin ?
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Les collemboles, également appelés « puces de neige », sont des petits insectes hexapodes qui mesurent moins de 5 mm de longueur. Ils font partie de la famille des arthropodes et ont un rôle écologique important dans les écosystèmes.

Quel est le rôle des collemboles ?

Ces petits invertébrés sont présents dans les sols, les mousses, les écorces et les troncs d’arbres, où ils contribuent à la décomposition des matières organiques, à la qualité et la fertilité du sol, ainsi qu’au recyclage des nutriments comme le potassium et l’azote. Ils sont également utiles pour limiter le développement de certaines maladies fongiques chez les végétaux.

Toutefois, ces petits insectes peuvent également être envahissants et causer des dommages dans votre jardin. Ils sont souvent attirés par l’humidité ambiante, dans l’air et dans le sol, ainsi que par la proximité d’un point d’eau (lac, piscine, espace boueux avec de l’eau stagnante). La lumière joue également un rôle important dans leur confort quotidien. La qualité de l’humus et la présence de nourriture les attirent également.

Il existe plusieurs méthodes naturelles pour contrôler et réduire le nombre de collemboles dans votre jardin.

Quel est le rôle des collemboles ?

Comment se débarrasser naturellement des collemboles ?

Introduire des acariens prédateurs

L’utilisation d’acariens prédateurs est une méthode efficace et écologique pour lutter contre les collemboles dans votre jardin. Les acariens prédateurs, tels que le Stratiolaelaps scimitus ou le Hypoaspis aculeifer, sont des prédateurs naturels des collemboles et se nourrissent également d’autres insectes nuisibles tels que les thrips, les moucherons ou les pucerons. Ces acariens prédateurs, qui sont disponibles dans certains magasins de jardinage et en ligne, peuvent être introduits dans votre sol pour lutter contre les collemboles envahissants.

Lors de l’introduction d’acariens prédateurs, il est important de prendre en compte la température et l’humidité du sol. Les acariens prédateurs sont ainsi plus efficaces dans des conditions de température et d’humidité optimales, ce qui leur permet de se reproduire et de proliférer rapidement pour éliminer les collemboles.

Utiliser des prédateurs naturels

La présence de prédateurs naturels comme des coléoptères, des fourmis, des lézards ou des amphibiens dans votre jardin permettra également de limiter le nombre de collemboles. Ces prédateurs se nourrissant des petits insectes peuvent grandement aider à réduire leur nombre de façon naturelle. En clair, un jardin favorisant la biodiversité a bien plus de chances de résister à l’envahissement des collemboles.

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Nettoyer régulièrement le jardin

Nettoyer régulièrement votre jardin peut également être efficace pour éliminer les collemboles. En enlevant les feuilles mortes, les débris végétaux et autres déchets, vous réduisez l’humidité du sol et empêchez les collemboles de trouver un endroit pour se cacher. Cette méthode est également bénéfique pour la santé de vos plantes, car elle permet de réduire les risques de développement de maladies fongiques.

Utiliser des répulsifs naturels

Il existe plusieurs répulsifs naturels qui peuvent être utilisés pour éloigner les collemboles de votre jardin. Les huiles essentielles telles que l’huile d’eucalyptus, de menthe poivrée ou de lavande peuvent être vaporisées sur les plantes et le sol. Vous pouvez également utiliser de la terre de diatomée, une poudre naturelle qui tue les collemboles en les desséchant. Celle-ci peut être directement saupoudrée sur le sol ou sur les plantes.

Améliorer la qualité du sol

Améliorer la qualité du sol de votre jardin peut également contribuer à réduire le nombre de collemboles. En ajoutant du compost ou du fumier à votre sol, vous enrichissez celui-ci en nutriments et réduisez ainsi la quantité de matières organiques en décomposition que les collemboles peuvent trouver dans le sol.

Comment se débarrasser naturellement des collemboles ?

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Assécher la terre des plantes pouvant le supporter

Une autre méthode consiste à assécher la terre des plantes qui peuvent supporter cette solution, notamment les plantes en pot et les succulentes. En effet, les collemboles ont besoin d’une certaine humidité pour survivre, et l’assèchement de la terre peut donc être efficace pour les éliminer. Vous pouvez également remplacer le substrat existant par un autre, en veillant au préalable à ce qu’aucun collembole ne loge dans ce dernier. Une méthode qui ne peut bien sûr s’appliquer qu’aux plantes dont les besoins eau sont réduits.

A contrario, inonder les racines des plantes puis vider rapidement l’eau

Enfin, dernière méthode permettant de supprimer les collemboles se trouvant dans la terre des jardinières : inonder les racines des plantes. Il suffit d’arroser abondamment les jardinières, puis de vider l’eau qui emportera avec elle les collemboles qui flotteront à la surface. Cette méthode peut être répétée plusieurs fois pour éliminer la majorité des collemboles présents dans le substrat.

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2 commentaires Donnez votre avis
  1. Comme vous le dites très justement, les collemboles sont des acteurs importants de la vie du sol. C’est intéressant de les faire connaitre. Plus du quart de la biodiversité terrestre est sous nos pieds, la vie du sol est extrêmement riche et complexe. Je vous remercie donc de rappeler l’importance des détritivores dans le cycle des matières organiques.
    Car notre tendance naturelle est de considérer les petites bestioles bizarres (en plus appelées puces et vivant dans la terre, beurk ! ) comme pas très sympathiques et vite classés dans la catégorie des nuisibles…
    En permaculture, la phase d’observation préliminaire avant intervention est essentielle. C’est pourquoi, plusieurs questions me semblentquand même importantes avant d’envisager l’élimination…
    Ainsi, vous parlez de dégâts mais lesquels exactement ?
    S’il y a « dégâts », comment les identifier et être sur qu’ils sont vraiment dus aux collemboles ? Enfin, comment savoir quel serait le nombre optimal, comment ferait on pour les dénombrer ? Et surtout comment ne pas prendre le risque de détruire d’autres organismes utiles et d’accentuer encore un déséquilibre du sol ?
    Peut-être une suggestion pour un prochain article 😉

    • Bonjour
      Depuis cet été mon jardin est envahi de colembolles car le soir je retroouve dans ma piscine lorsque j’ouvre le volet des nappes entières de ces insectes et donc impossible de se baigner.
      Avez vous une solution pour moi.
      Je suis désespérée
      Merci pour votre réponse

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