Noyades : avec le retour de l’été, le retour des accidents

Le risque de noyades est de retour avec la période estivale, synonyme de vacances à la mer et de potentiels dangers dans l’eau.

Rédigé par Paolo Garoscio, le 15 Aug 2023, à 11 h 00 min
Noyades : avec le retour de l’été, le retour des accidents
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L’été, période de détente et de baignades, est aussi marqué par une augmentation des risques de noyades. En France, ces incidents tragiques sont scrutés de près par Santé Publique France. Mais au-delà des chiffres, comment peut-on prévenir ces accidents ? Et quelles sont les nouvelles approches pour étudier ce problème ?

La situation en France : plusieurs centaines de noyades enregistrées

Depuis le début de l’été 2023, la France a enregistré 362 noyades, dont 109 ont malheureusement été fatales, selon les données publiées le 21 juillet 2023 par Santé Publique France. Ces chiffres, bien que préliminaires, sont alarmants et montrent l’importance de la prévention. Les noyades accidentelles peuvent survenir dans divers contextes : piscines privées, plans d’eau, rivières ou encore à la mer.

Les causes de ces noyades sont variées. Parmi elles, les courants d’arrachement, plus connus sous le nom de « baïnes », sont responsables de près de 80 % des noyades sur les plages du Sud-Ouest. Ces courants puissants peuvent entraîner les baigneurs jusqu’à 500 mètres au large.

Prévention et bonnes pratiques pour éviter les noyades

Pour éviter les risques de noyade, plusieurs précautions sont à prendre. Il est essentiel de surveiller les enfants en permanence, de choisir des zones de baignade surveillées et de respecter les consignes de sécurité. En cas de présence de baïnes, il est recommandé de ne pas paniquer, de se laisser porter par le courant sans résister, de signaler sa présence et, lorsque le courant faiblit, de nager parallèlement à la plage pour sortir de la zone dangereuse.

La formation aux premiers secours et l’apprentissage de la natation dès le plus jeune âge sont également des mesures préventives efficaces. D’autant plus qu’en France on estime à environ 20 % la part d’adultes qui ne saurait pas nager. Connaître les gestes qui sauvent peut faire la différence en cas d’accident. Et il convient de toujours prévenir un proche de confiance lorsqu’on part se baigner, afin qu’il puisse alerter les secours en cas de doutes.

Une nouvelle approche de l’INRAE

L’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), en collaboration avec plusieurs partenaires, s’est penché sur le risque de noyade, en particulier dans l’océan. Les chercheurs ont étudié les comportements des baigneurs face au danger, l’exposition au risque en fonction de la fréquentation des plages et les phénomènes physiques tels que les courants. L’objectif est de mieux comprendre pourquoi certaines personnes décident de se baigner malgré les dangers et comment elles perçoivent le risque.

Cette étude pluridisciplinaire, mêlant sciences physiques, océanographie et sciences humaines, vise à développer des modèles de prévision des risques de baignade. À l’instar des modèles existants pour les avalanches en montagne, cette approche pourrait aider à anticiper les situations dangereuses et à mieux informer le public. L’INRAE espère publier les conclusions de cette étude menée sur la plage de la Lette Blanche, située à Vielle-Saint-Girons en Nouvelle-Aquitaine, à l’automne 2024 avant de l’étendre à d’autres régions et littoraux.

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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.

1 commentaire Donnez votre avis
  1. Apprendre à nager à tout enfant à partir de 4-5 ans, devrait être une obligation, autant que la lecture, l’écriture. Il en va de leur vie et à mes yeux, c’est d’une importance capitale. Je ne comprends pas que cette mesure n’ait jamais été prise. Et…bien sûr, ne jamais quitter des yeux un enfant qui se baigne. Cest un devoir de l’adulte.

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