Changement climatique : le divorce entre Français et médias ?

Le constat dressé par 9e édition du Baromètre sur l’utilité du journalisme inquiète. Une enquête réalisée par Viavoice dans le cadre des Assises du journalisme.

Un décrochage sur les sujets clivants

En effet, selon ce baromètre, seulement 54 % des Français disent faire confiance aux médias quand ils traitent du changement climatique. En parlent-ils trop, mal ou de façon trop militante ? On peut en tout cas véritablement parler de décrochage à ce sujet, quand on le compare au fait que 79 % des Français ont confiance dans les médias pour parler de sport (79 %) ou 76 % de culture.

En revanche, dès que l’on aborde des sujets plus clivants, les chiffres de confiance obtenus sont tous aussi faibles, que ce soit sur l’économie (53 %) ou sur la vie politique (40 %). À noter que, globalement, les hommes font un peu moins confiance aux médias que les femmes sur ces sujets climatiques, économiques, politiques ou internationaux.

Entre médias sérieux et fake news

Dans cette 9e édition du Baromètre sur l’utilité du journalisme, on apprend également que 91 % des sondés estiment que de plus en plus de fake news ou de rumeurs circulent sur Internet. Globalement, 67 % d’entre eux veulent d’abord lire ou consulter des faits vérifiés. Pour autant, tout le monde ne fait pas confiance au concept de fact-checking, considéré par certains comme politisé. Ainsi, 44 % des sympathisants de gauche y voient une garantie essentielle pour lutter contre la désinformation. 18 % de ceux de droite y voient une menace pour la liberté d’expression et la pluralité des opinions.

Pour les trois quarts des sondés (75 %), il devient de plus en plus difficile de distinguer un média sérieux de sites agrégeant et relayant des informations en tous genres. D’ailleurs, 74 % des Français font davantage confiance à l’information qu’ils trouvent par eux-mêmes dans les médias, contre seulement 12 % dans celle relayée par leur entourage. Qu’attendent-ils en priorité ? D’avoir des informations vérifiées (67 %), ensuite des informations pratiques et utiles (46 %) et enfin des révélations sur des faits ou pratiques illégales ou choquantes (43 %).

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