Les centrales villageoises photovoltaïques sont une expérience menée dans les Parcs naturels régionaux de la Région Rhône-Alpes. L’objectif ? Mettre en place une méthodologie globale permettant de réaliser en zone rurale des projets de production d’énergie renouvelable respectueux des paysages, co-construits avec les populations locales et générant des retombées économiques partagées. Zoom sur l’initiative.
Les centrales villageoises photovoltaïques conçoivent des projets d’énergies renouvelables
Le projet « Centrales Villageoises Photovoltaïques » a été initié par Rhônalpénergie – Environnement dans différents territoires pilotes de la Région Rhône-Alpes. Il souhaite mettre en place un plan général qui guiderait les zones rurales dans leurs projets de production d’énergies renouvelables.
L’objectif est de créer un modèle de développement à partir de l’énergie photovoltaïque, car cette énergie concerne directement les habitants de par sa proximité avec leur propre consommation.
Il s’agit donc d’étudier l’implantation de centrales photovoltaïques principalement en toiture dans les villages des Parcs naturels régionaux (PNR), dans une démarche de gouvernance, de valorisation paysagère, de maîtrise énergétique et d’investissement partagé.
Une centrale photovoltaïque, c’est quoi ?
C’est le regroupement de plusieurs ensembles de panneaux photovoltaïques pouvant se trouver à des endroits différents, avec un seul gestionnaire de cette production d’énergie électrique. Ces installations sont raccordées au réseau pour optimiser la production et bénéficier des tarifs d’achats.
La centrale peut être constituée d’éléments installés en toiture, sur une terrasse, en surimposition de toit en pente ou intégrée dans des éléments du bâtiment (tuiles ou ardoises, façades, brises soleils…) ou marginalement directement au sol.
Les centrales villageoises photovoltaïques : relever le défi climatique
Ainsi, ils souhaitent réduire l’ensemble des consommations du territoire et n’utiliser dans un avenir proche que des énergies renouvelables.
Une action qui s’accompagne d’une réflexion sur le respect du patrimoine, sur le développement du territoire, sur la création de richesses pour les habitants et les collectivités ainsi que sur l’adhésion de ces derniers aux opérations.
Les centrales villageoises photovoltaïques : des territoires d’expérimentation de choix
En effet, ils ont été sélectionnés par des acteurs très impliqués dans une démarche territoriale sur l’énergie.
Ainsi, les Parcs des monts d’Ardèche, du massif des Bauges, du Pilat, du Vercors et le syndicat mixte des Baronnies provençales ont choisi des territoires d’expérimentation divers : communautés de communes ou ensemble des communes associées dans une unité paysagère ou un bassin de vie.
Les centrales villageoises photovoltaïques : les bases fondamentales de l’expérimentation
L’expérimentation menée va reposer sur des principes bien précis :
- une animation sur l’ensemble du territoire pour mobiliser la population sur les enjeux énergétiques,
- un débat avec la population sur les efforts à mener sur l’énergie et la façon de concevoir les projets publics et privés,
- la conception d’un projet dans lequel des habitants s’impliquent chacun à leur niveau,
- l’implantation (principalement en toiture) de plusieurs surfaces groupées de capteurs photovoltaïques totalisant entre 500 et 2000 m2,
- l’accompagnement par des professionnels qualifiés apporter des éléments techniques et permettre une intégration optimale des capteurs solaires dans l’architecture et le paysage,
- un investissement partagé et apporté principalement par la population du territoire, avec une participation des collectivités locales,
- la construction d’un modèle juridique et financier viable permettant un partage local des richesses.
Continuons la réflexion: les exemples de panneaux solaires photographiés présentent un quadrillage noir et couleur alu ; ce contraste de couleur est trop visible de loin. Certains fabricants ont mis au point des panneaux solaires complètement noirs, plus discrets ce qui serait préférable dans les lieux reconnus pour leur intérêt paysager où l’on recherche l’harmonie.
Pourquoi ne pas mettre, sur les stations services, des batteries de panneaux solaires qui nuiraient moins à leurs qualités architecturales que ceux qui sont installés sur les bâtiments anciens.