
Cette campagne met en lumière les stratégies offensives d’un distributeur qui entend ne rien céder à la concurrence, même au prix de ses marges.
Carburant à prix coûtant : E.Leclerc joue à nouveau la carte du pouvoir d’achat
Le géant de la distribution frappe fort. En proposant du carburant à prix coûtant pendant trois jours consécutifs, E.Leclerc réactive une mécanique bien huilée. Depuis les années 1970, l’enseigne s’est illustrée par sa lutte contre les monopoles et sa volonté de casser les prix sur l’essence. Cette tradition militante connaît une nouvelle déclinaison à l’occasion du week-end de Pâques. Cette opération concerne l’ensemble des 730 stations-service du réseau, réparties sur le territoire, y compris certaines implantées sur autoroute.
La communication est rodée, le discours bien ficelé. Dans un communiqué, Michel-Édouard Leclerc martèle : « Pâques est une période où les déplacements peuvent peser lourd sur le budget. Nous proposons une mesure utile, immédiate et sans condition ». Derrière cette générosité apparente, une stratégie de fidélisation redoutable. À l’heure où les prix à la pompe redescendent légèrement — 1,576 euros par litre pour le gazole et 1,708 euros pour le SP95/E10 – l’enseigne ne prend pas de risques. Elle surfe sur un contexte favorable, s’assure une couverture médiatique gratuite et génère du trafic en magasin. Résultat : une manoeuvre habile qui ne coûte pas cher mais rapporte gros en visibilité.
Une offensive marketing camouflée en geste solidaire ?
Ce contexte offre à E.Leclerc l’occasion de se présenter en rempart contre l’inflation, alors même que la baisse des cours du pétrole est probablement temporaire. Cette baisse passagère des tarifs est donc l’occasion rêvée de lancer une campagne à moindre coût, tout en apparaissant comme le champion du budget des ménages.
Rappelons que cette stratégie s’inscrit dans une ambition plus vaste. L’enseigne a récemment communiqué sur sa volonté de réduire de 50 % ses émissions de CO2 d’ici 2035, en intégrant le HVO100 (biocarburant issu de déchets organiques) dans 42 % de ses transports logistiques. Une démarche environnementale affichée qui, selon ses propres données, pourrait séduire une clientèle plus soucieuse de l’empreinte carbone.
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