Le classement des capitales européennes en termes d’impact environnemental

Cocorico pour Paris ? Pas vraiment… Les habitants des grandes capitales européennes ont une consommation énergétique et une empreinte carbone très variées, et Paris se positionne en milieu de peloton. C’est ce que montre la carte interactive de la consommation des villes européennes publiée par le courtier en énergie UtilityWise.

Rédigé par Stephen Boucher, le 25 Jun 2017, à 8 h 00 min
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On note bien entendu l’impact du climat sur la consommation énergétique, les villes du nord du continent utilisant jusqu’à trois fois plus d’énergie que les villes au climat plus tempéré afin d’assurer leurs besoins en chauffage. Reykjavik en est l’exemple le plus extrême. Et on constate que la consommation énergétique des habitants des métropoles d’Europe varie fortement.

Dites-moi dans quelle capitale européenne vous vivez, je vous dirai quel est votre impact environnemental

Autre grand facteur explicatif des divergences de consommation : la proportion des habitants utilisant la voiture pour se déplacer. Seulement 33 % des habitants de Dublin se rendent au travail à pied, à vélo ou en transport public, tandis que 62 % des habitants d’Amsterdam le font. En conséquence, la capitale irlandaise se trouve être l’une des villes les plus gourmandes en énergie d’Europe.

capitales européennes consommation énergie

Où l’on voit que les Lisbonnins sont 2 fois plus vertueux que les Parisiens, 3 fois plus que les Dublinois et 7 fois plus que les Reyjkavikois…

Émissions de carbone : pas forcément là où la consommation énergétique est la plus forte

L’impact des villes d’Europe sur les émissions de carbone montre par contre, un classement très différent de celui de la consommation, du fait des différentes sources d’approvisionnement en énergie. Par exemple, Oslo et Reykjavik utilisent une grande partie d’énergie renouvelable issue d’usines d’incinération des déchets en Norvège ou de sources géothermiques en Islande.

capitales européennes énergie empreinte carbone

Où l’on confirme que se chauffer et s’éclairer grâce au charbon laisse la plus grande empreinte environnementale, même quand on consomme peu. Et où on constate que Paris peut faire beaucoup mieux

En conséquence leur empreinte carbone est bien inférieure à ce que l’on pourrait s’y attendre au vu de leur consommation. D’autres villes comme Varsovie, bien que peu gourmande en énergie, finissent par avoir un impact très lourd sur l’environnement de par leur dépendance au charbon.

La leçon de cette étude est claire. Les villes ont des besoins très variés du fait de leur emplacement géographique. Mais les pays du nord de l’Europe montrent que les municipalités ne sont pas à la merci du climat.

Promouvoir les transports en commun, isoler les bâtiments pour un chauffage plus efficace et utiliser des sources d’énergies renouvelables ont prouvé leur impact partout en Europe.

La carte interactive peut être consultée en ligne.

Illustration bannière : Oslo, plus faible empreinte carbone des capitales européennes, malgré sa situation nordique – © William Perugini
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Stephen Boucher est anciennement directeur de programme à la Fondation européenne pour le Climat (European Climate Foundation), où il était responsable des...

2 commentaires Donnez votre avis
  1. Il faut aussi savoir que l’allemagne est le deuxième pays consommateur de charbon mais ils se sont bien placer.

  2. C’est très amusant. Vous pensé vraiment que Paris est moin polluante que Reykjavik? Ou moin polluant que Zurich?

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