Les canicules, plus fréquentes et plus meurtrières

Lorsque l’on parle du réchauffement climatique, on pense à la montée de la température des océans, à la pollution liée au CO2, mais on omet souvent de parler des canicules de plus en plus fréquentes et de plus en plus meurtrières.

Rédigé par Maylis Choné, le 3 Jul 2018, à 13 h 15 min
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Une étude vient pointer du doigt un des effets du réchauffement climatique de la Terre : les canicules sont de plus en plus fréquentes tout autour du globe.

Des canicules de plus en plus fréquentes

Quand c’est l’été, on accepte plus facilement d’avoir chaud, voire très chaud, mais on réalise encore trop rarement que certaines températures ne sont pas normales. De nombreux exemples récents collectés tout autour du globe viennent illustrer cet effet secondaire du réchauffement climatique inquiétant : les canicules.

En période de canicule, mouiller son corps fréquemment © ChameleonsEye

Une nouvelle étude vient de montrer que ces vagues de fortes chaleurs gagnent du terrain. Aujourd’hui, 30 % de la population mondiale est exposée chaque année à vingt jours minimum de vagues de chaleur, qui peuvent être meurtrières pour les plus faibles ou les plus pauvres. On garde en tête ces images de juin 2017, où de nombreux Pakistanais tentaient de moins souffrir des 47°C enregistrés en se baignant dans un fleuve.

Les nombreux morts à cause des canicules

Ces dernières années, des records de température ont été enregistrés aux États-Unis, en Inde et dans l’ouest de la Russie, où 55.000 personnes sont mortes en 2010. En tout, 60 régions sont touchées chaque année par de telles vagues de chaleur. Si la montée des températures n’est pas égale sur toute la planète, un simple degré supplémentaire peut être dramatique s’il est accompagné d’un fort taux d’humidité, dans les zones tropicales notamment.

Si dans sous nos latitudes, on peut facilement échapper à la chaleur : air conditionné, séjour dans un endroit plus frais, astuces et aménagements pour rafraîchir sa maison… Ce n’est pas le cas de nombreuses personnes démunies dans les pays en développement.

Si rien ne change et que les émissions de CO2 ne baissent pas réellement, l’étude publiée le 2 juillet dans la revue Nature Climate Change explique qu’une personne sur deux pourrait être exposée à des vagues de chaleur meurtrières au moins vingt jours par an en 2100, et jusqu’à trois personnes sur quatre pourraient mourir de chaud : le corps n’est plus capable de faire baisser sa propre température et la fièvre grimpe.

Illustration bannière : Jeune indien qui cherche à se rafraîchir – © Saikat Paul Shutterstock
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