Massacre à l’hélice en Méditerranée : la Grèce doit prendre des mesures !

La majorité des morts de baleines est liée aux collisions avec les navires. La Grèce, et plus spécialement les spécialistes des cétacés, souhaitent un changement rapide et radical des activités de l’Homme.

Rédigé par Maylis Choné, le 29 May 2018, à 11 h 40 min

Sauver les cachalots et réduire le nombre de collisions mortelles avec les navires. Ce sont les principaux objectifs des défenseurs des cétacés en Grèce.

Au secours des cachalots communs dans les eaux grecques

Il y a plusieurs causes de mortalité chez les animaux marins. La plupart d’entre elles sont liées aux activités humaines, lorsque par exemple ces gigantesques cétacés ingèrent de grandes quantités de plastique présent dans l’eau et meurent asphyxiés. Les collisions avec les navires entraînent également trop de décès chaque année.

Ces accidents mortels ne se produisent pas qu’en Méditerranée © mark higgins

Ces collisions représentent 60 % des décès des cétacés. Voilà pourquoi la Commission baleinière internationale tente de changer la donne en réclamant au gouvernement grec une modification de certaines voies de navigations empruntées à la fois par les cachalots communs et les navires. « La solution serait de déplacer les navires un peu plus au large (cinq miles plus au large suffiraient, ndlr) dans des eaux plus profondes, moins favorisées par les cachalots », explique Alexandros Frantzis, océanographe grec au Pelagos Cetacean Research Institute.

Des morts douloureuses

Entre les bateaux de croisière et les navires de marchandises, les cachalots se retrouvent au coeur d’un intense trafic maritime au large de la Grèce. Et quand ce ne sont pas les sonars des navires de l’OTAN qui les désorientent, ces mammifères marins s’empêtrent dans des filets de pêche ou encore entrent en collision avec les navires et meurent des suites de leurs blessures ou de multiples fractures causées par l’hélice du bateau en question.

Des marques d’hélices bien visibles : on imagine l’agonie de ce pauvre cachalot © Dr Alexandros Frantzis / Pelagos Cetacean Research Institute

« C’est un problème urgent de conservation et de bien-être qui est très facile à résoudre. La Grèce a l’occasion de présenter des propositions qui aideront à résoudre ce problème et qui pourraient également aider d’autres pays à se manifester », termine Alexandros Frantzis. Le Canada, Madagascar ou le Sri-Lanka cherchent aussi des solutions pour sauver leurs populations de cétacés.

À méditer impérativement avant de booker votre prochaine croisière en Méditerranée !

Illustration bannière : Banc de cachalots – © Catmando
Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...




Aucun commentaire, soyez le premier à réagir ! Donnez votre avis

Moi aussi je donne mon avis