Gazage et broyage des poussins enfin interdits en France en 2022

Julien Denormandie a annoncé l’interdiction du broyage et du gazage des poussins en France pour janvier 2022.

Rédigé par Paolo Garoscio, le 19 Jul 2021, à 11 h 45 min
Gazage et broyage des poussins enfin interdits en France en 2022
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La France s’aligne sur ses voisins, mais va un peu plus loin, dans la lutte pour le bien-être animal. Dans un entretien accordé au journal Le Parisien le 18 juillet 2021, Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, a fait une annonce que vont apprécier les défenseurs des animaux : l’interdiction du broyage et du gazage des poussins. Une pratique qui, chaque année, conduit les éleveurs à tuer près de 50 millions de poussins.

Fin du broyage et du gazage des poussins mâles en 2022

Des annonces similaires ont déjà été faites par l’Allemagne, qui va interdire le broyage des poussins mâles dès le 1er janvier 2022, et surtout la Suisse où le gazage des poussins mâles est interdit depuis janvier 2020. La France s’aligne donc, et devient une pionnière dans ce domaine : Julien Denormandie a annoncé, le 18 juillet 2021, saisir le Conseil d’État pour un texte visant à interdire ces pratiques dès le 1er janvier 2022.

Naturellement, cela impliquera des changements de taille : pas question d’obliger les éleveurs à conserver les poussins mâles. La sélection, actuellement pratiquée après la naissance par les « sexteurs », se fera directement dans l’oeuf. « Au 1er janvier 2022, tous les couvoirs de poules devront avoir installé ou avoir commandé des machines permettant de détecter le sexe des poussins en incubation dans l’oeuf, avant éclosion. »

Comment seront sélectionnés les oeufs ?

Le gouvernement veut donc forcer les éleveurs à installer des machines de spectrophotométrie : elles analysent, au 13e jour de l’oeuf, la couleur des premières plumes de l’embryon. Cette dernière permet de connaître le sexe du poussin, les femelles, qui deviendront poules pondeuses, ayant des plumes plus brunes. Les oeufs mâles seront alors détruits avant d’éclore.

Le système nécessite néanmoins des investissements massifs de la part des élevages : Julien Denormandie annonce donc une enveloppe d’aides de 10 millions d’euros dans le cadre du plan France Relance. Les investissements engagés pourront être pris en charge à hauteur de 40 % du montant total.

Illustration bannière : Les poussins mâles sont tués pour une question de rentabilité –  © C.Lotongkum
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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.

1 commentaire Donnez votre avis
  1. Il est temps que la France prenne en considération la souffrance animale et légifère…
    Je ne peux que dire bravo pour cette décision…

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