Biodiversité en Île-de-France : oiseaux et papillons en déclin

Natureparif, l’Agence pour la nature et la biodiversité en Île-de-France, dresse un nouveau bilan de l’état de santé de la biodiversité en Île-de-France, trois ans après la parution des derniers indicateurs régionaux. Les analyses ont porté sur 3 grands groupes d’espèces (les oiseaux, les papillons et les plantes) et s’appuient sur des données récoltées par près de 200 observateurs volontaires de 2002 à 2014.

Rédigé par Lucia García Botana, le 14 May 2016, à 16 h 00 min
Biodiversité en Île-de-France : oiseaux et papillons en déclin
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Les milieux urbains, riches en plantes mais peu favorables aux oiseaux

Les milieux urbains couvrent 21 % du territoire en Île-de-France. Ce sont les espaces verts urbains qui concentrent la plus grande diversité en plantes de la région, deux fois supérieure à la moyenne avec 14 espèces par relevé, en moyenne.

Il y a 30% moins de papillons dans les villes d'Île-de-France

L’état de santé de la biodiversité en ville montre des inégalités suivant les groupes d’espèces. En effet, alors que les plantes montrent des signes de maintien voire d’augmentation de leurs effectifs dans certains habitats, la diversité des papillons est faible, avec seulement 4 espèces observées en moyenne par relevé. Quant à celle des oiseaux, elle est équivalente à la richesse moyenne d’un relevé francilien, soit 13 espèces par relevé.

L’évolution au cours du temps de cette diversité est stable pour les plantes mais en déclin pour les oiseaux et les papillons, dont l’abondance a chuté de plus de 20 % depuis 2003. Ce résultat est concordant avec des travaux réalisés par les chercheurs du laboratoire CESCO du Muséum national d’Histoire naturelle. Ils ont montré que la richesse en insectes pollinisateurs diminue graduellement plus on pénètre dans le coeur des villes. Les papillons sont ceux qui souffrent le plus.

Les espaces verts urbains, des oasis de biodiversité

De plus en plus de collectivités se sont engagées dans la conception et la gestion écologique des parcs et jardins, un des objectifs principaux étant l’arrêt de l’usage des pesticides dans ces espaces, tout en privilégiant les espèces locales et spontanées, nécessitant moins d’entretien.

La gestion écologique et l’augmentation des espaces verts en ville ont un effet direct sur la quantité et la qualité des ressources disponibles pour les plantes, les papillons et les oiseaux. Les parcs et jardins urbains recréent des zones refuges, où ces espèces peuvent se reproduire et se développer. L’abondance d’espaces de nature favorise également le déplacement de toutes les espèces.

Les oiseaux ont diminué de 20% dans les villes d'Île-de-France

La végétalisation des villes favorise de manière importante le retour de la biodiversité en milieu urbain. C’est donc une action prioritaire puisque aujourd’hui encore, 24 % des communes franciliennes sont carencées en espaces verts, c’est-à-dire offrant moins de 10m² d’espaces ouverts par habitants (1).

Lire la suite : La biodiversité dans les forêts franciliennes

Références :
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J'ai grandi dans la région rurale de Galicia, en Espagne, où les montagnes et les forêts rencontrent l'océan Atlantique. Ma conscience envers la protection...

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