Habitat écolo. A la découverte d’une rénovation exemplaire

Rédigé par Consoglobe, le 19 Mar 2009, à 14 h 37 min

Rénover une maison des années 1950, mal entretenue, mal isolée, pleine d’humidité, avec l’électricité hors norme et un chauffage électrique… c’est le premier défi que s’est posé ce propriétaire. En le doublant d’un deuxième : faire de la maison un modèle de performances énergétiques !

Comment s’y est-il pris ? Par quoi a-t-il commencé ? Quelles ont été ses difficultés et comment les a-t-il surmontées ? Reportage, avec photos avant / après à l’appui.

Une maison plus écolo, un souci environnementale et sanitaire

C’est en voyant son frère se faire construire une maison neuve très performante en énergie, que monsieur M. a eu l’idée de l’appliquer aussi à la maison ancienne qu’il

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venait d’acheter, dans un village du Sud de la France. Une attention écologique qui leur vient de leurs parents : ils avaient fait construire dans les années 1980, mais dans un esprit plus économe qu’écologique.

A quelques lettres près, 20 ans plus tard, le mot a changé, mais l’idée générale reste assez proche, avec la notion du respect de l’environnement en plus, et avec celle d’un habitat plus sain. Car monsieur M., qui a fuit les pics d’ozone de la région parisienne, veut que ses enfants vivent dans un environnement sans polluants, à l’extérieur comme à l’intérieur.
Mr M. : « C’est la maison avant travaux. Elle a 150 m2 habitable. Sur la façade arrière, orientée sud, les 2 grandes ouvertures correspondent à une ancienne terrasse recouverte ; Toutes les huisseries étaient à refaire. Les vitres étaient en simple vitrage ».

Isolation, chauffage, électricité…tout était à refaire !

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Le constat énergétique de la maison en l’état d’achat était catastrophique : chauffage électrique, vitrage simple, isolation inexistante dans les combles et sur les murs. Tout était à refaire… Surtout  à l’intérieur.
Au rez-de chaussée, l’isolation des murs s’est vite révélée indispensable, tout comme le changement des fenêtres et l’abatage de cloisons qui créaient des pièces trop petites.

Mr M. «Le salon avant les travaux, avec sa cheminée, sa fenêtre en bois,  et son carrelage… ».

Developpement durable articleMr M : « Le manque d’isolation des murs a été visible quand nous avons enlevé les carreaux des pièces d’eau, comme ici dans la salle de bain : les moisissures, dues à des infiltrations, étaient partout derrière les éviers… ».

Le toit quant à lui, était heureusement en bon état. Mais pas les combles !

Mr M. : « Les combles n’étaient pas isolées du tout ! Et les poutres étaient infectées d’insectes xylophages ».

Pour lutter contre les insectes xylophages, l’idée a été d’être le plus écologique possible. La solution ? Le froid ! Le toit a donc été laissé ouvert pendant 2 hivers de suite (les

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températures descendent facilement en dessous de zéro dans cette région), afin de tuer tous les insectes. C’est seulement ensuite que l’isolation a pu être faite.

Avec de la laine de verre, « malheureusement », insiste le propriétaire. « Elle est 3 fois moins chère que la laine de chanvre ou de mouton. Il fallait couvrir 100 à 120m2 de toiture. Le budget ne suivait plus du tout. A un moment donné, il faut choisir entre ses convictions et son budget ».

L’isolation des murs et des fenêtres

Les travaux ont commencé par le rez de chaussée, avec l’isolation des murs, l’abatage des cloisons et des anciennes fenêtres à petits carreaux, remplacées par des baies vitrées à double vitrage.

Salon avant :
Developpement durable articleMr M : « Dans le futur salon, la cloison a été enlevée pour avoir une plus grande pièce ouverte sur la salle à manger. Ici, il y a encore l’ouverture de l’ancienne fenêtre ».

Salon après :
Developpement durable articleMr M. : « Les faux plafonds sont posés, les murs sont isolés. Et l’ouverture de la fenêtre s’est élargie en baie vitrée ».

Un bâti à renforcer…
Developpement durable articleMr M. : « Il a fallu renforcer le bâti pour pouvoir poser des baies vitrées à l’emplacement des anciennes fenêtres de la terrasse couverte ».

L’isolation des murs grâce à des cloisons spéciales a fait perdre jusqu’au 10m2 de la surface totale de la maison ! « Et elle a représentée entre 3 à 4 fois le prix initial du prix du m2 », témoigne monsieur M. « Les voisins m’ont traité de fou… », ajoute-t-il !
Mais il ne regrette pas son choix. Car en été, lorsqu’il fait très chaud, une bonne isolation garde la fraîcheur intérieure et ne nécessite pas l’utilisation d’une climatisation. Les bâtisses anciennes n’avaient pas des murs épais pour rien, dans le Sud aussi !

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1 commentaire Donnez votre avis
  1. bravo pour ce reportage super bien fait, illustré et instructif… encore

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