La couche d’ozone en voie de guérison, le trou s’amenuise nettement
La couche d’ozone est en train de se restituer à un rythme encourageant : selon le dernier bulletin de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), le trou dans la couche d’ozone observé en 2024 était plus petit qu’à son habitude, et la couche d’ozone semble en bonne voie pour retrouver ses niveaux des années 1980 d’ici le milieu du XXIᵉ siècle.

Le 16 septembre 2025, lors de la Journée mondiale de l’ozone, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a publié un bulletin affirmant que la couche d’ozone montre un rétablissement tangible. Grâce à des mesures récentes, on observe des signes concrets que le trou dans la couche d’ozone décroît, confirmant l’effet de l’action au niveau mondial.
La couche d’ozone devrait bientôt se restituer au niveau de 1980
C’est une victoire non négligeable : dans son dernier bulletin, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) indique que le trou dans la couche d’ozone en 2024 était plus petit que durant les années récentes. Plus précisément, le déficit maximal de masse d’ozone enregistré au-dessus de l’Antarctique a atteint 46,1 millions de tonnes le 29 septembre 2024, un chiffre inférieur à la moyenne observée entre 1990 et 2020. L’apparition du trou a été relativement retardée en septembre 2024, suivie d’une récupération rapide après le pic. Ce retard est interprété comme un signe robuste du début de la guérison du trou.
Grâce à l’adhésion quasi universelle au Protocole de Montréal, plus de 99 % des substances appauvrissant l’ozone contrôlées ont été supprimées. Si les politiques restent en place, la couche d’ozone devrait retrouver ses niveaux des années 1980 : vers 2066 au-dessus de l’Antarctique, 2045 au-dessus de l’Arctique, et 2040 dans le reste du monde.
La couche d’ozone était et reste cruciale pour la Terre
La couche d’ozone joue le rôle d’écran protecteur contre les rayons ultraviolets (UV) dangereux, en particulier les UV-B, et est située dans la stratosphère, entre environ 15 et 30-40 km d’altitude selon les régions. Elle absorbe 99 à 97 % des UV-B du Soleil, ce qui évite des dommages importants à la santé humaine (cancers de la peau, cataractes, affaiblissement du système immunitaire) et à la biodiversité (plantes, phytoplancton, écosystèmes aquatiques).
En outre, la couche d’ozone influence aussi le climat : elle modère l’équilibre radiatif, participe au chauffage de la stratosphère par absorption des UV, et donc conditionne la circulation atmosphérique stratosphérique.
L’apparition du trou dans la couche d’ozone, une conséquence directe du recours aux CFC
Le trou dans la couche d’ozone (en particulier au-dessus de l’Antarctique) est apparu à cause d’activités humaines combinées à certaines conditions atmosphériques particulières, mais la variation saisonnière de sa taille est naturelle. Les chlorofluorocarbures (CFC), les halons, et autres substances appauvrissantes de l’ozone (ODS) libèrent du chlore et du brome lorsqu’ils atteignent la stratosphère. Ces atomes catalysent la destruction de molécules d’ozone (O₃).
Les nuages stratosphériques polaires se forment dans les conditions de froid extrême (températures très basses, typiquement −78 °C ou moins) durant l’hiver antarctique. Sur leur surface se déroulent des réactions chimiques activant le chlore libre destructeur d’ozone. L’air au-dessus de l’Antarctique reste isolé par un vortex stratosphérique pendant l’hiver. Quand revient la lumière du printemps, les réactions chimiques accélèrent, provoquant la chute rapide de la densité d’ozone — d’où le phénomène saisonnier du trou.
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