Les Français ne veulent pas abandonner leur voiture en ville
Les Français restent toujours très attachés à la possibilité d’utiliser leur voiture en centre-ville alors que les interdictions menacent.

Publié fin août 2025, le dernier sondage Mon Avis Citoyen vient rappeler une évidence : la voiture reste incontournable pour une majorité de Français. Alors que plusieurs municipalités évoquent l’idée de bannir les voitures des coeurs urbains, les résultats sont clairs. 72 % des répondants refusent cette perspective, 26 % l’approuvent, et seulement 2 % n’ont pas d’avis.
La voiture, plus qu’un véhicule : un lien vital avec la ville
Premier motif avancé pour rejeter l’interdiction de la voiture : le commerce. Pour 18 % des Français, un centre-ville sans voiture rime avec des boutiques désertées. L’accès rapide en voiture reste crucial, notamment dans les villes moyennes où le flux automobile garantit une partie du chiffre d’affaires.
Deuxième motif : la liberté. 24 % des répondants citent la liberté de circulation comme la première raison de leur rejet. Symbole d’autonomie, la voiture continue d’incarner le droit de se déplacer sans contrainte. « 72 % des Français se disent opposés à l’interdiction pure et simple des voitures en centre-ville », rappelle Danièle Licata dans Zepros Territorial.
Enfin, vient la question du transport public. Dans les grandes métropoles, il offre une alternative crédible. Mais ailleurs, il est jugé trop rare ou trop lent. 23 % des sondés exigent des solutions de transport plus efficaces avant toute interdiction. Un message limpide : on ne coupe pas l’automobiliste de sa voiture sans offrir un plan B fiable.
Une France partagée entre générations et territoires
Le rejet est massif, mais pas uniforme. Dans les villes moyennes (30 000 à 50 000 habitants), l’opposition explose, avec +16 points depuis 2022. En zone rurale, elle reste ultra-majoritaire, reflet d’une dépendance quotidienne à l’automobile.
Les jeunes, eux, montrent une autre tendance. Chez les 18-29 ans, le soutien à l’interdiction a gagné 9 points en trois ans, relaye Mobilicités. Pour cette génération, la voiture rime plus avec pollution qu’avec liberté, et la mobilité douce devient une évidence.
À l’autre extrême, les seniors restent globalement hostiles. Pourtant, nuance intéressante : chez les plus de 70 ans, les favorables à l’interdiction progressent de 6 points depuis 2022. De quoi montrer que le débat touche toutes les générations, même si le socle du « non » reste dominant.
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