Le rossignol du Japon, une espèce envahissante ?

Il plaît avec ses couleurs chatoyantes, mais le Leiothrix jaune, originaire d’Asie du Sud-Est, met à mal les espèces locales.

Un oiseau exotique qui s’est acclimaté

C’est la rançon de la gloire, hélas : du fait de ses couleurs et de son chant, le Rossignol du Japon fait l’objet de nombreux trafics à l’importation en Europe. Une importation en fait suspendue en 2007 afin d’éviter la propagation du virus H5N, à l’origine de la grippe aviaire. Ce qui n’empêche pas les trafiquants de faire venir et de vendre ces Leiothrix jaunes.

Mais à force d’être importé, cet oiseau d’agrément s’est aussi beaucoup échappé. Et s’est largement acclimaté à nos latitudes depuis le début des années 1990. Seul hic : leur installation se fait au détriment des espèces d’oiseaux autochtones, dont ils partagent l’habitat. À tel point qu’il est considéré comme espèce invasive depuis 2020, mais seulement dans les départements et régions d’Outre-mer. Est-il protégé pour autant dans l’Hexagone ? Il ne figure en fait ni sur la liste des espèces chasubles, ni de celles protégées, ni de celles invasives.

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Aucun statut légal

Pour autant, ce Rossignol du Japon devient un concurrent de plus en plus sérieux pour les rouges-gorges européens. S’il est de même taille, non seulement il est plus robuste, mais en plus il se déplace en groupe, de plusieurs dizaines à plusieurs centaines d’individus, quand le rouge-gore est plutôt un oiseau solitaire. De quoi envahir littéralement son espace vital.

Faut-il le protéger ou le déclarer espèce invasive, au vu de sa mauvaise influence sur la biodiversité et les espèces d’oiseaux locales ? Sur le sujet, les avis divergent. Face à son absence de statut juridique en droit français, revoir son statut s’impose de toutes façons… Vu qu’il n’en a aucun !

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