Jane Goodall : une vie dédiée aux chimpanzés et à la planète s’est éteinte

Jane Goodall a consacré sa vie à l’étude des chimpanzés. A 88 ans, elle ne s’arrête pas pour autant et continue son combat pour la protection de la nature.

Rédigé par , le 2 Oct 2025, à 10 h 17 min
Jane Goodall : une vie dédiée aux chimpanzés et à la planète s’est éteinte
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Le 1er octobre 2025, le monde a perdu une voix essentielle pour l’écologie et la défense du vivant. Jane Goodall, éthologue et anthropologue britannique, laisse derrière elle un héritage immense, à la hauteur de son engagement pour la planète et ses habitants, humains comme non-humains.

Jane Goodall, une vie au service des chimpanzés

Née en 1934, Jane Goodall se rend au Kenya en 1957, sans imaginer qu’elle allait bouleverser à jamais la connaissance des primates. Dès 1960, elle s’installe seule dans la forêt de Gombe, en Tanzanie, pour observer les chimpanzés. Elle démontre qu’ils savent fabriquer et utiliser des outils, chasser, partager des liens familiaux complexes. Sa patience et son regard neuf changent profondément la science, mais aussi notre relation au vivant.

Révolution dans l’étude des animaux sauvages

Dès 1960, elle décide de s’installer seule auprès des chimpanzés, en Tanzanie, pour étudier leur comportement. C’est alors qu’elle débute la plus longue étude de terrain jamais réalisée sur les animaux sauvages. C’est elle qui découvre de nombreuses facultés des chimpanzés : qu’ils utilisent des outils, qu’ils chassent pour la viande, qu’ils entretiennent des liens forts au sein de leur famille. Elle a révolutionné les rapports entre les hommes et les animaux en apportant un regard neuf sur leur étude.

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Un chimpanzé, sujet d’étude de Jane Goodall © Alexwilko

Ce n’est que plus tard, en reprenant les études, qu’elle obtient un doctorat en éthologie et en anthropologie. En 1977, elle fonde l’Institut Jane Goodall, qui promeut la conservation de la biodiversité. Elle se consacre alors plus largement à la défense de l’environnement à travers l’éducation.

Jane Goodall, une femme et une fondation pour défendre la nature

Jane Goodall réussit à garder foi en l’humain et espoir dans la force de la nature ; c’est ce qu’elle écrit dans sa dernière parution, Le livre de l’Espoir : « la capacité de résilience de la nature est une force immense »  ! Elle croit en la capacité des milieux à se régénérer, et aux écosystèmes de se recréer lorsqu’on leur donne un coup de pouce.

Avec sa fondation, elle participe notamment à des programmes de reboisement en Afrique, à recréer des corridors écologiques afin que les espèces puissent migrer. C’est l’un de ses combats : retisser la « tapisserie du vivant », à la fois entre les non-humains, mais également entre les humains et les écosystèmes.

Au-delà de ses découvertes scientifiques, Jane Goodall n’a cessé d’élargir son combat. En 1977, elle fonde l’Institut Jane Goodall, dédié à la conservation de la biodiversité et à l’éducation. Dans les années 1980, elle lance des programmes de microcrédit et d’agriculture durable pour les femmes en Afrique, prouvant que la protection des écosystèmes passe aussi par l’amélioration des conditions de vie des populations locales.

Elle crée également Roots & Shoots en 1991, un programme destiné à encourager les jeunes du monde entier à agir pour l’environnement. Aujourd’hui, il est présent dans plus de 60 pays, semant l’espoir à travers des milliers d’initiatives.

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En 2019, Jane Goodall plante un arbre à Budapest © vitrolphoto / shutterstock

Ambassadrice infatigable, Jane Goodall a parcouru le monde, parfois jusqu’à 300 jours par an, pour transmettre son message : la résilience de la nature est immense, et chaque geste compte. Ses conférences, ses écrits – dont Le Livre de l’Espoir – et ses interventions médiatiques lui ont valu une reconnaissance mondiale.

Distinctions scientifiques, titre de commandeure de l’ordre de l’Empire britannique, Légion d’honneur, rôle de « messagère de la paix » de l’ONU depuis 2002 : son parcours force le respect. Mais plus encore, c’est sa foi inébranlable en l’humain et en la capacité des jeunes à transformer le monde qui a marqué les esprits.

Un héritage vivant

Jusqu’à son dernier souffle, Jane Goodall aura été une source d’inspiration. Elle nous laisse un héritage immense : celui d’une femme qui a fait dialoguer science, engagement et humanité, et qui a redonné une place centrale au vivant.

Son combat continue à travers sa fondation, ses programmes éducatifs et toutes celles et ceux qu’elle a inspirés. Car Jane Goodall nous a montré que, même face aux crises écologiques, l’espoir reste une force d’action.

Le monde des humains, comme celui des chimpanzés, lui doit un hommage éternel.

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