Au coeur de la tourmente, Pyongyang se dote de vélos en libre service

Comme à Paris, à San Francisco, à Pékin ou encore à Séoul sa soeur ennemie, des stations de vélos en libre service ont fait leur apparition dans les rues de la capitale de Corée du nord, Pyongyang.

Rédigé par Séverine Bascot, le 21 Sep 2017, à 10 h 00 min
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Selon UPI et le China Global Television Network, les autorités de Pyongyang avaient annoncé le lancement de ce programme en juin dernier. À terme, une cinquantaine de stations de bicyclettes partagées devraient être installées près des stations de bus et de métro.

Des vélos en libre-service à Pyongyang… Pour qui ?

Depuis juin 2017, des vélos vert et jaune stationnent dans les rues de Pyongyang. Selon Japan News, un service en ligne du Yomiuri Shimbun, le programme aurait été lancé dans les semaines qui ont suivi l’augmentation conséquente du prix de l’essence qui a plus que triplé en mai. Si aucune pénurie de carburant n’est publiquement annoncée, les hausses successives des prix du gaz et du diesel suggèrent que l’offre pourrait être en chute libre.

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Les nouveaux vélos en libre-service de Pyongyang © people.cn

Lire aussi : La popularité des vélos en libre service explose en Chine

La Corée du nord achète ses hydrocarbures auprès de la Chine, mais les livraisons du principal fournisseur d’État chinois ont été suspendues lorsque la communauté internationale s’est mise à scruter les liens commerciaux entre l’Empire du milieu et la Corée de Kim Jong-un.

De plus, la semaine dernière, le conseil de sécurité des Nations-Unies a voté de nouvelles sanctions contre le pays, en réduisant la capacité d’importation de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) en produits pétroliers raffinés à seulement 2 millions de barils par an. En effet, l’actualité laisse spéculer que le pouvoir en place cherche à faire des réserves pour d’autres raisons que l’alimentation en énergie et le transport de sa population.

Chris O’Carroll, fondateur et PDG de la plate-forme de recherche et d’analyse Korea Risk Group, a tweeté lundi soir une photo de l’une de ces nouvelles stations de vélo en libre-service à Pyongyang

Un responsable du développement urbain nord-coréen a déclaré, sous couvert de l’anonymat, au service d’information chinois que les vélos en libre-service étaient « destinés à faciliter le transport des citoyens ». Mais on n’en sait guère plus. Les informations concernant le financement et la gestion du service seront divulguées lors de son lancement officiel. Selon quelques sources à prendre avec des pincettes, le système fonctionnerait grâce à un code de 10 chiffres et 4 lettres et serait cher à l’utilisation comparé aux transports en commun.

Une chose est sûre, le vélo est déjà largement utilisé pour les déplacements courants à Pyongyang en complément du métro, et de nombreux habitants possèdent déjà leur propre deux-roues. De plus, gageons que les résidents qui utiliseront les vélos en self-service pour leurs déplacements plutôt que les transports en commun, n’auront que peu d’impact sur l’état des réserves de carburants du pays…

Illustration bannière : Station de vélos en libre service à Pyongyang – © Chad O’Carroll‏ Twitter
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