La végétalisation de toiture en ville : tendance éphémère ou nouvelle voie pour le durable ?

Verdir les toits est plus qu’une mode aux États-Unis ; la végétalisation des sommets de gratte-ciels se banalise et s’impose comme une des voies pour rendre les villes plus durables, plus accueillantes et moins énergivores. Faisons le point sur ces toits qui se couvre de nature un peu partout.

Rédigé par Eva Souto, le 11 Sep 2016, à 11 h 00 min
La végétalisation de toiture en ville : tendance éphémère ou nouvelle voie pour le durable ?
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Le toit végétal, grand succès urbain

toit-vegetal-villeCar si les toitures végétalisées paraissent être la tendance du moment, elles existent depuis bien longtemps. Les premières sont apparues en Allemagne en 1960. Puis, sur la période de 1995 à 2000, presque 10 % des toits allemands construits ont été végétalisés.

Et le courant s’est vite propagé, entraînant dans son sillage le Canada, le Japon ou encore les États-Unis. Ces derniers sont d’ailleurs loin d’être en reste : en effet, en 2012, un million de mètres carrés de toitures végétalisées a été construit aux États-Unis. On compte également une des plus grandes toitures végétales jamais construite : celle de l’usine de Ford River Rouge Complex, dans le Michigan (photo ci-dessous). A elle seule, elle mesure 42000 m².toit-vegetal-ford-riverEt loin de s’essouffler le mouvement gagne aussi nos contrées.  Paris, par exemple, a adopté le 15 novembre 2011,  le plan biodiversité, dont un des objectifs est de créer 7 hectares de toits végétalisés d’ici à 2020. A ce jour, la ville compte déjà quelques 3,7 hectares de verdure, notamment dans le 13ème ou encore dans le 20ème arrondissement.

gratte-ciel-toit vegetalIci un toit végétal sur un gratte-ciel à Chicago

Toitures végétalisées : quelle place auront-elles dans la ville de demain ?

Ainsi, les toitures végétalisées fleurissent un peu partout dans le monde. Loin d’être une mode, elles paraissent s’ancrer durablement dans les volontés politiques et environnementales. Leur développement ne cesse de croître laissant présager que notre ville de demain retournera à la nature qui l’a portée.

 JOUBARBE-plante-toit
La jubarbe, plante couvrante pour toit végétal

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Eva est passionnée d’écriture. Elle est sensible aux sujets de société, et en particulier, à ceux qui touchent au développement durable, au commerce...

2 commentaires Donnez votre avis
  1. Bonjour, pour avoir envisagé la solution d’une toiture végétalisée pour ma maison passive, je ferais remarquer deux choses. 1) Le cout: il est de 3 à 4 fois supérieur à une toiture classique à tuiles 🙁 2) le vieillissement: comme précisé dans l’article, il faut une étanchéité parfaite. On utilise pour cela des membranes caoutchoucs en général soudée, et ces membranes ne vieillissent pas très bien. Au bout de quelques années il faudra la ressouder ou même la remplacer. Une toiture végétalisée ne fait pas la vie de la maison!
    Un ami, dont la maison en est équipée, doit maintenant remonter pour remettre en état la membrane presque tous les ans! A savoir : une toiture végétalisée s’entretient contrairement à une toiture classique!
    Bref pour moi c’est une fausse bonne idée!!!

  2. Pour plus d’informations, voir le site du CRITT Horticole, centre de référence sur les toitures végétalisées:
    http://www.critt-horticole.com/toiture-vegetalisee-et-mur-vegetal

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