Les porte-containers vont-ils tuer les océans ?

Rédigé par Jean-Marie, le 13 Aug 2013, à 18 h 10 min
Les porte-containers vont-ils tuer les océans ?
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Les porte-containers ce sont les chevaux de trait des mers de l’époque moderne, les véhicules privilégiés du commerce mondial. Inventé en 1956, le camion des mers, le porte-container moderne a connu une extraordinaire prolifération depuis lors. Non seulement les porte-containers sont devenus de plus en plus nombreux, mais également de plus en plus imposants.  Mais aujourd’hui, pollution, accidents, dégazages, risque financier… leur règne maritime menace les océans.

Les porte-containers de plus en plus grands

porte-conteneurs-containers-navire-bateau-ocean-01Dans les années 70, un porte-container de grande taille faisait moins de 230 mètres de long et était capable de transporter 1.500 containers, ces boîtes à tout ranger utilisées par les exportateurs.

Début 2013, un porte-container géant est capable de charger 16.000 containers sur un pont de 400 mètres de long. Et en août 2013, le géant du secteur va emporter 18.300 containers !

Il en est ainsi du transport maritime, comme du transport routier, comme aérien : la course à la taille donne naissance à des engins de plus en plus impressionnants, voire démesurés. Les navires de transports maritimes modernes, les « Ultra Large Containers Ships », sont de plus en plus longs, plus hauts, plus profonds, plus puissants et utilisant toujours moins de personnel.

Pour paraphraser l’ouvrage de Marc Levison, «le porte-conteneur a changé le monde ». (1)  Aujourd’hui encore, les armateurs comptent sur ces mastodontes pour faire du transport naval le mode de transport le moins cher et toujours plus compétitif.

Les voies maritimes dans le monde

Voici une visualisation des routes maritimes telles qu’elles étaient en juillet 2011.

routes-maritimes-Amver-juill-2011

 

Porte-conteneurs, un risque mortel ?

porte-conteneurs-containers-navire-bateau-ocean-04Mais la taille de ces usines flottantes pose aujourd’hui problème et fait peser sur les océans un risque que certains considèrent comme mortel.

Le premier risque n’est pas environnemental mais financier. En effet, la valeur de ces navires et des marchandises qu’ils transportent peut atteindre, et parfois dépasser 2 milliards d’euros.

Le problème est le suivant : si un de ces navires échoue et a un accident, les assurances seraient incapables de payer une prime qui mettrait à mal les capacités financières des assureurs et réassureurs. Le risque de naufrage d’un ULCC, c’est une épée de Damoclès un krack  qui menace toute l’économie navale. L’accident qui s’est produit le 17 juin en mer d’Oman avec le MOL Comfort qui s’est cassé en deux a jeté un froid.

> Suite : Porte-containers : un gros risque environnemental

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Jean-Marie Boucher est le fondateur de consoGlobe en 2005 avec le service de troc entre particuliers digitroc. Rapidement, il convertit ses proches et sa...

18 commentaires Donnez votre avis
  1. sa pollue

  2. genial j ai adorer ce travail

  3. nul

  4. Refroidisser les !!!ok ok c’est une phrase de dessin animé zootopie mais j’en pense pas moins.

  5. NOUS SOMMES DEJA TROP NOMBREUX SUR CETTE PLANETE….

  6. Je relève quelques grosses désinformations dans cet « article ».
    2 milliards d’euros n’est absolument pas une charge impossible pour les assureurs, et notamment avec leur système de garantie mutuelle. Affirmer le contraire est juste illogique.
    Deuxième chose, le ratio fioul consommé / tonnage transporté a été divisé par deux par ses portes containers. Revenir a des navires plus petits augmenterait la pollution.
    Enfin, ceux qui pensent que des matières radioactives sont transportées sur ce genre de navires devraient réfléchir avant de l’écrire:) Ça devient n’importe quoi (comme souvent quand on parle d’environnement) juste pour faire du buzz et désinformer le public.

  7. J’ai oublié deux choses:

    Limiter la taille des cargos en rendant obligatoire la norme « panamax », et interdire les portes conteneurs pour raison de sécurité.

    Sachez qu’une bombe sale, déposée dans un conteneur et déchargée au Havre et remontée la Seine, et une fois arrivée à Paris, BOUM…

  8. Ce que François Hollande, que je n’aime pas du tout, aurais dû dire au sujet de la marine marchande, pour son premier discours à l’ONU…

    Sachant que 20% du trafic mondial de fret passe par la Manche, tout navire pénétrant dans les eaux territoriales françaises sera systématiquement contrôlé:

    1) Contrôle des assurances du navire et de sa cargaison et des assurances relatives à la cargaison, plus l’assurance sinistre/renflouage si le navire coule.
    Le contrôle est effectué par notre Marine Nationale aux frais de l’armateur.
    Obligation d’assurances sociales pour les équipages en cas de maladie/accident/décès/rapatriement.

    2) Obligation d’utiliser du gaz comme carburant(et la planète ne va pas tarder à déborder de gaz) et obligation d’utiliser des huiles moteurs produites à partir d’huiles végétales.

    3) Limite d’âge de quinze ans pour tous les navires.

    Ces trois mesures, qui devraient être défendues par toutes les organisations écologistes du monde, permettraient une hausse des coûts de transports du fret maritime, qui représente 95% du transport du commerce mondial.

    Et pour ceux qui ont peur pour leur porte-monnaie, sachez que l’économie réalisée actuellement sur les produits importés n’est qu’un transfert, car vous payez plus cher votre essence à la pompe et indemnisez (600 milliards d’euro de prestations sociales par an en France, 32% PIB) beaucoup plus de chômeurs…

    • A l’assemblée national svp monsieur ,sauver le monde…..

  9. Cette course effrénée au gigantisme est dangereuse et socialement inefficace. Il faudrait que nos gouvernements(européens) interdisent l’accès de ces monstres dans nos ports. La relocalisation de la production dans chaque continent serait la solution d’un développement durable, raisonné et économiquement humain.

  10. Tout est une question de mesure et d’équilibre.
    Trop grand, trop gourmand, trop dangereux…
    Si on revient à une consommation plus locale au fil des décennies, une volonté de mieux consommer, on pourra réduire l’utilisation des camions des mers aux transports uniquement nécessaires, et limiter leur taille par la même occasion.
    Tout est une question d’équilibre entre les systèmes et la planète…notre survie en dépend, on sera tous bien obligé de remettre notre gourmandise en question un jour.
    Patience !

  11. Et votre pc, vous croyez qu’il est arriver comment chez vous ? Pas de porte conteneur ça veut dire un sacrée trou dans l’économie mondiale. Plus de sécurité, de contrôle, de recherche et de sanction au contrevenant doivent assurer pérennité de l’économie mondiale, respect de l’environnement et contentement de l’humanité.

  12. oui, je suis complètement d’accord avec votre déclaration, mais, nous devrions aussi nous inquiéter d’autres problèmes au moins aussi importants.Surtout, que depuis quelques temps, je croit qu’il existe des ULCC, avec des voiles, qui réduiraient,au moins les risques de pollution de marée noire,mais, hélas, pas les autres risques.

  13. Comment fait on pour ne pas comprendre où est notre intérêt à tous ? protégeons ce qui a été gracieusement mis à notre disposition, ne nous trompons pas dans nos priorités. Qu’est ce qui est le plus important ? Acheminer des tas de choses sans importances, sans utilité absolue en permettant à quelques uns de se remplir les poches jusqu’à en étouffé leur intelligence ? Où préserver ce que avons de plus cher et qui appartient à tous ? PAS DE PORTE CONTAINER GÉANTS INUTILES ET DANGEREUX

  14. Les industriels sont-ils prêts à payer plus cher pour faire transporter par de plus petits navires ?

    • Les industriels, non… mais le consommateur non plus. Tant qu’on restera dans cette optique de société de consommation, la situation ne fera qu’empirer. Toujours plus gros, plus haut pour plus de profits (et des catastrophes écologiques de plus en plus fréquentes et grandissantes en intensité).

    • Les consommateurs sont capables de payer plus : on paye déjà une tva sans rochigner ainsi qu’une eco-participation.
      Le principe reviendrait enfait à un commerce équitable des produits numériques.

Moi aussi je donne mon avis