Le Code polaire : une navigation régulée contre la fonte des glaces ?

Rédigé par Alan Van Brackel, le 24 Nov 2014, à 16 h 28 min
Le Code polaire : une navigation régulée contre la fonte des glaces ?
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A ce jour, aucune règle ne concerne la navigation dans l’Océan Arctique. Un manque préoccupant qui sera bientôt comblé par le Code polaire, un ensemble de règles issu d’un accord entre les pays de l’Organisation Maritime Internationale.

Code polaire : ne laissons pas la banquise disparaître

Ce n’est pas un scoop : la banquise fond. Plus ou moins vite, plus ou moins selon les endroits, selon les vents et les facteurs environnementaux, et pour le malheur des ours polaires et autres habitants et du reste de la planète.

La navigation dans l’Océan Arctique n’est pas concernée par les règles de navigation. Pour l’Antarctique, c’est peu ou prou la même chose. Pour cela, comme pour la mise en place d’une zone maritime protégée, il faut négocier et les choses avancent lentement : les intérêts divergent.

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Cette négociation est l’affaire d’un organisme, l’Organisation Maritime Internationale. Institution spécialisée des Nations Unies, l’OMI existe depuis 1948 et compte 170 États membres et 3 membres associés. 300 fonctionnaires internationaux qui oeuvrent dans le domaine de la réglementation marine.

Des comités se réunissent régulièrement pour adopter des règles de sécurité ou encore prévenir les formes de pollution dans les milieux marins. Une fois les règles édictées, les États Membres doivent s’y conformer.

Prendre des mesures tant qu’il est encore temps

Problème : les États Membres doivent réussir à se mettre d’accord sur les règles en question. Et l’OMI voit se profiler la fin des négociations afin que le Code polaire entre en vigueur en 2016 ou 2017.

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Des travaux préparatoires ont précédé cette annonce, qui concerne plusieurs corpus à venir de règles concernant la navigation en Arctique et en Antarctique. Une première version a été travaillée l’été 2014, de manière à édicter des règles concernant le type de navires autorisés à naviguer dans les zones polaires, la lutte contre la pollution, la formation des marins ou même le sauvetage dans ces zones.

Une nouvelle version a été retravaillée, a communiqué l’OMI de manière à limiter la pêche, le commerce et le tourisme.

De gros manques pour sauver les glaces

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S’entendre sur la pêche est une chose mais de plus en plus de pays se rendent aux pôles dans le but d’exploiter des ressources naturelles et/où trouver de nouveaux itinéraires pour le commerce ou encore

Pas d’accord pour l’instant sur le pétrole lourd et les mesures à prendre contre les pirates. Or la région ne peut supporter une telle exploitation. En attendant, le code polaire devrait limiter certaines opérations : les bateaux devront remplir un Manuel des Opérations Polaires (POM) pour chaque voyage, qui devra être approuvé par le gouvernement.

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Ce n’est donc pas idéal puisque chacun pourra choisir de fermer les yeux sur certaines pratiques. Sans compter sur les événements pour lesquels on n’est pas équipés pour rattraper les choses, comme une fuite pétrolière passant sous la glace ou dans arrivant dans l’obscurité.

*

Je réagis

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Chercheur dans l'âme, partagé entre l'Europe et les Etats-Unis. Parmi ses passions la musique, la photographie, et les différentes cultures du monde, Alan...

4 commentaires Donnez votre avis
  1. Je crois qu,il est fort important de légiférer ces régions, bien entendu les états sont souverains de leurs territoires mais je crois qu’il s’agit d’un début. De plus, ne vaut il pas mieux avoir un petit manuel que rien du tout ?!?

  2. effectivement il faut réagir vite avant que des dégâts irémmédiables soient commis, Greenpeace intervient il faut soutenir cette organisation qui lutte pour sauvegarder notre planète.

  3. Pour faire plaisir à mon mari j’ai accepté de faire une croisière jusqu’aux iles Svalbard au dessus de la Norvège et très près du pôle nord. J’ai vu l’étendue du désastre et constaté ce que nous pouvions polluer avec les navettes pour descendre 3000 personnes à terre et j’ai eu honte et promis qu’on ne m’y reprendrait pas !
    La meilleure façon de réagir est de boycotter ce type de croisières
    De plus les îles Svalbard sont très moches Circulez ya rien à voir !

  4. Encore un « machin » qui coûte à entretenir des « ambassadeurs » et qui ne sert à rien puisque ce sont les gouvernements qui décrètent les autorisations pour leurs intérêts…

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