Le bambou : une exploitation inquiétante

Rédigé par Consoglobe, le 10 Jul 2009, à 15 h 45 min

Aliment de base du panda, le bambou, qui est présent sur plusieurs continents, à savoir, l’Amérique, l’Asie, l’Afrique et l’Océanie, fait partie des plantes exotiques. Ses tiges sont d’une résistance incroyable ce qui en fait une matière première très sollicitée pour de multiples usages, quitte à en abuser.

Le bambou préserve la planète

Le bambou, assez méconnu en occident, est une ressource exceptionnelle pour le développement durable . Il agit comme :

  • Entrave aux inondations et brise-vent,
  • Protecteur des berges des rivières,
  • Créateur de zones ombragées et d’un microclimat frais,
  • il reconstitue et préserve des sols.

Le bambou : objet de convoitise

Depuis toujours, le bambou est une plante utile à l’homme. Prodiguant abri, chaleur, musique et vêtements, cette plante intervient dans de très nombreux usages. Par ailleurs, de nos jours, que ce soit pour fabriquer des meubles ou des objets de décoration mais aussi du textile, le bambou peut être présent dans toutes les pièces de la maison.

bambousDe la salle de bain, aux ustensiles de cuisine, le bambou s’invite à la maison sous de multiples formes et couleurs. Pour tous les adeptes d’une déco naturelle, soucieux de préserver l’environnement, le bambou est un matériel écologique, économique et esthétique.

  • De nombreux stylistes et fabricants de linges ou de meubles ont adopté ce matériau agréable au toucher, permettant toutes les audaces de création.
  • Dans les campagnes asiatiques, le bambou sert aux habitations, aux mâts des navires, aux palissades, à la vannerie, au papier…

Il faut dire que les bambous sont une matière première à bas prix, en poussant de un mètre par jour sans pesticides ni engrais, c’est une culture facile mais parfois délicate à gérer quand il atteint les 30 mètres en dessous de la maison.

Bambou-Le saviez-vous ?

  • le bambou a la particularité de produire 35 % d’oxygène de plus qu’un arbre. Attention : le bambou n’est pas un arbre mais un roseau.
  • Il existe plus de 1300 espèces différentes de bambous que l’on retrouve aussi bien en Asie qu’en Amérique latine, sur tous les continents
  • En médecine naturelle, on utilise l’exudat récolté sur les noeuds des tiges. Le bambou est très riche en silice. Il régénère sur les articulations, stimule la synthèse du collagène par le tissu osseux et facilite la reconstitution du cartilage. Le bambou protège de l’ostéoporose.

Bambou surexploité : espèces menacées

Mais, surexploités, cette utilisation excessive des bambous met en danger l’alimentation au quotidien des pandas qui, avec leur petit estomac ne peuvent se nourrir d’autres feuilles que celles du bambou. En fait, de nombreuses espèces rares et menacées dépendent du bambou à divers titres.

panda

  • En Asie, c’est le cas du panda rouge, de l’ours noir de l’Himalaya,
  • En Afrique, durant les mois de juin et novembre, ce sont les derniers gorilles de montagnes qui sont tributaires du bambou (90 % de leur alimentation à ces périodes).

>>>A Madagascar, certains lémuriens s’en nourrissent presque exclusivement, tandis que la tortue la plus rare au monde, la tortue à soc, vit grâce à cette plante. La seconde chauve-souris la plus petite au monde, qui mesure 3,5 cm de long, se niche entre les noeuds du bambou mûr.

  • En Amérique du Sud, l’ours à lunette, le tapir des montagnes et 4 à 5 % des oiseaux d’Amazonie dépendent du bambou.

Par ailleurs, notons que lors de ces dix dernières années, la moitié des forêts de bambous ont été détruites. De plus, il faut savoir qu’un bambou fleurit en moyenne tous les cent ans, et qu’une fois une nouvelle graine semée, il faudra 20 ans pour que les nouveaux bambous puissent subvenir aux besoins des animaux. A cela s’ajoute les épidémies sur certaines pousses qui détruisent les cultures.

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Article rédigé par Elwina, juillet 2009

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1 commentaire Donnez votre avis
  1. Dommage j’aurai attendu que l’on parle des plantations de bambous destinés à l’exploitation industrielle ; on s’en doute mais l’article n’aborde pas le sujet qui pourtant est d’actualité.

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