Bio : une filière placée sous haute surveillance
La filière bio est la filière agricole la plus contrôlée de France !
8 organismes certificateurs en sont chargés : Agrocert, Certipaq, Certis, Certisud, Ecocert France, Bureau Veritas/ Qualité France, Bureau Alpes Contrôles et Qualisud.
Des bénéfices traditionnels pas prouvés
La viande bio est-elle meilleure du point de vue nutritionnel ? C’est la grande question. Toujours pas réglée, car « il n’y a rien de prouvé« , reconnaît Célia Pasquetti.
Certes, « on devrait retrouver des omégas-3 dans les viandes bio puisque les animaux mangent de l’herbe« , mais pas question pour autant de faire l’association « viande bio = omégas-3 », insiste la responsable qui ne souhaite mettre en avant que des principes de précautions en citant le « sans OGM » et le « sans pesticide« .
« Les bénéfices à manger de la viande bio sont plus environnementaux que nutritionnels« , résume Célia Pasquetti. C’est effectivement sur ce point que la viande bio fait vraiment la différence avec la viande conventionnelle.
Un coût toujours supérieur au conventionnel, mais qui s’explique
Le prix, voilà une autre vraie différence entre la viande bio et la traditionnelle ! Et elle n’est pas en faveur du bio cette fois.
Le surcoût du bio est en moyenne de 20 %, « cela dépend des enseignes et des circuits de distribution, mais pas seulement, affirme Célia Pasquetti.
Mais cela n’explique pas tout.
« Même si on fait des économies sur les pesticides, les médicaments et les intrants, mais aussi sur la nourriture des animaux – l’herbe ne coûte pas cher pour les bovins – , le prix de la production en bio est plus coûteux : la filière est plus petite, il y a donc moins d’économies d’échelle« .
Le porc : encore plus cher que les autres en biocarburants
Numéro 1 du surcoût en bio : le porc. Il peut aller jusqu’à 30 % par rapport à une viande conventionnelle. « Les céréales bio sont effectivement plus chères que les céréales traditionnelles pour nourrir ces animaux« , commente Célia Pasquetti.
Pour diminuer le surcoût de la viande bio, la professionnelle de la viande bio chez Innterbev propose une solution : respecter la saisonnalité. « Il y a une saison pour les viandes, comme pour les fruits et légumes, on a trop tendance à l’oublier. Il faudrait privilégier les morceaux à bouillir en hiver, l’entrecôte et le filet en été« .
Viande bio – L’avis de la diététicienne
Choisir de manger de la viande bio est donc un geste fort pour la protection de l’environnement, mais aussi pour celui de notre organisme contre les polluants. Cet argument santé est important et peut recontrer l’adhésion de mangeurs qui ne sont pas forcément engagés bio.
Un argument en faveur de la viande bio vient de l’expérience des chefs de restauration collective qui cuisinent la viande bio : elle aurait moins de pertes à la cuisson que la viande conventionnelle. Il est donc possible d’en acheter un peu moins, et donc de se rapprocher du prix de la viande conventionnelle. Cet atout sur le prix n’est pas négligeable non plus ! La viande bio a donc deux grands avantages sur la conventionnelle.
D’une manière générale, ce surcout de la viande bio interroge sur l’utilité de manger de la viande en quantité démesurée. Il vaut mieux en manger moins, mais mieux et de meilleure qualité. De la bio, donc !
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