Viande bio, des animaux bichonnés
Les animaux des fermes bio disposent d’espaces de vie adaptés, ce qui favorise leur bien-être.
La densité de peuplement est réduite dans les étables pour garantir leur confort ; les bâtiments sont paillés, lumineux, bien aérés et suffisamment spacieux pour que les animaux puissent se mouvoir librement.
Enfin, dès que les conditions climatiques et l’état des sols le permettent, ils ont accès au plein air. Des conditions de vie dont ils profitent plus longtemps : la durée d’élevage des animaux bio est en effet plus longue qu’en conventionnel.
Côté santé, les éleveurs bio privilégient la prévention et la stimulation des défenses naturelles. Ils font appel à des médecines douces, comme l’homéopathie, la phytothérapie ou l’aromathérapie. L’utilisation de médicaments vétérinaires allopathiques est tolérée uniquement à des fins curatives, pour limiter la souffrance de l’animal et sous certaines conditions : limitation du nombre de traitements annuels et doublement du délai d’attente légale avant commercialisation.
Et cela va plus loin : « La même philosophie est appliquée par les transformateurs, car c’est toute la filière bio qui s’engage« , ajoute la responsable. Bref, la viande bio, c’est une filière complète, de l’élevage à l’abattage qui respecte l’environnement des sols et de l’animal.
Le Label Rouge, les AOC et IGP sont-ils en concurrence avec le bio ?
Dans le décompte de la production de viande autre que traditionnelle, le Label Rouge, les AOC (Appellation d’origine contrôlée) et les IGP (Indication Géographique Protégée) sont comprises avec le bio. Pour le boeuf, par exemple, cet ensemble représente 3 % de la production totale du boeuf en France (chiffre de 2012, selon Interbev).
« Le Label Rouge est une garantie de qualité supérieure, sur les résultats. Le tri est fait sur les carcasses. Il garantie une viande plus gouteuse et plus tendre par rapport à la même viande conventionnelle. Pour les IGP et les AOC, c’est l’ancrage terroir du produit qui est mis en avant : le Maine-Anjou pour le boeuf, la Bresse pour les volailles par exemple« , explique Célia Pasquetti. Et avec le bio, quelle est la différence alors ? « Le bio est une garantie sur l’environnement », insiste la responsable.
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