Urbanisation, pourquoi une telle évolution ?
Cette transformation s’est effectuée surtout en raison de l’exode rural. Dans les pays du Nord, la migration des habitants des campagnes vers les villes a commencé dès le XVIIIe siècle.
Actuellement, cela concerne principalement les pays du Sud et la tendance s’accentuera dans les prochaines décennies.
Selon les Nations-Unies, 50 % de la croissance des villes des pays en développement sont liés à l’exode rural. Ce phénomène concorde avec l’explosion démographique, caractéristique commune aux pays en développement (l’Afrique est passée de 302 millions d’habitants en 1975 à 922 millions en 2005).
La croissance très rapide de certaines villes pose évidemment des problèmes de gestion considérables.
- Selon le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA), la ville de Dhaka, entre autres, est passée de 300 000 habitants en 1950 à 10 millions en 2004.
source : proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
En revanche, dans certains pays développés, des citadins quittent les espaces urbains pour s’établir dans de petites communes. Ils incarnent le groupe des néo-ruraux.
- En France, au cours des cinq dernières années, 2 millions de citadins auraient quitté des espaces urbains pour s’installer dans des communes de moins de 2000 habitants.
- Dans un pays comme la France, il y a un retour en grâce du « local » avec une valorisation accrue des territoires régionaux : la nouvelle économie revalorise les territoires
Des villes aux formes diverses
Les villes d’Amérique du Nord
A l’inverse de la ville européenne, la ville d’Amérique du Nord a un centre ville conçu selon un plan hippodamien (les rues se croisent à angle droit).
Ces villes sont composées de trois couronnes :
- la première représente le CBD (central business district), c’est-à-dire le quartier des affaires,
- la seconde correspond à une zone de forte paupérisation (ghettos),
- et les périphéries, très étalées dans l’espace, abritent des foyers aux revenus confortables.
Les villes africaines
En Afrique, la formation des villes est liée à l’héritage colonial, à l’exception de quelques villes anciennes d’Afrique du Nord et de la vallée du Nil.
Ces villes attirent de nouvelles populations, récupérant ainsi un peu plus l’espace et accélérant la fragmentation urbaine. La ville africaine est en effet souvent une ville étalée, au développement périphérique «bidonvillaire».
- L’agglomération du Caire, par exemple, s’étend sur 46 kilomètres du Nord au Sud et 35 kilomètres d’Est en Ouest.
- En 2013, plus de 78 % de la population urbaine dans les pays les moins développés vivent dans des bidonvilles comme Kibera à côté de Nairobi
- La croissance des villes africaines devrait être de + 590 % entre 2000 et 2030 ! Les 5 zones les plus touchées sont : le golfe de Guinée, autour du Nil en Égypte, les rives nord du lac Victoria, le nord du Nigeria, la région d’Addis-Abeba en Éthiopie
Les villes en Europe
En Europe, l’étalement urbain peut s’accompagner d’une forme d’exclusion et d’éloignement culturel même s’il faut distinguer le péri-urbain des classes défavorisées du péri-urbain constitué de maisons individuelles pour classes moyennes voire supérieures.
Un exemple d’habitat vertical durable pour contrer l’étalement urbain
Les villes d’Amérique latine
En Amérique latine, la ville propose quasiment les mêmes modalités de développement.
A partir d’un tissu urbain fortement marqué par la période coloniale (plan en damier par exemple), se développe une périphérie caractérisée par un habitat précaire (bidonvilles), notamment dans les vallées.
Dans d’autres lieux, l’urbanisation engendre la multiplication de quartiers informels, favelas, barrios, taudis, bidonvilles…caractérisés par une grande pauvreté, un mauvais accès à l’eau potable ou aux sanitaires, à l’éducation ou encore aux services de santé.
- En 2005, 37 % de la population urbaine des pays en développement habitait dans les bidonvilles.
Population-urbanisation-environnement-pollution..un sujet très important à faire connaître à « nos politiques, décideurs… » mais aussi de tous s’il s’agit d’anticiper la survie de l’homme.Bravo!
Un des principaux problèmes de l’habitat en France est celui des familles décomposées.
Il faut deux fois plus de logements aussi grand occupés partiellement à temps partiel.
bonjour,
il sera certainement question de ville grimpange maintenant, je crois que sur paris c’est ce qui sera envisagé, construire en hauteur, on ne voudrait qu’une chose vivre à la campagne, on ne supporte plus la ville, et à l’inverse je trouve que les constructions de maisons ne sont pas spacieuses, c’est cher, c’est petit, avec des normes pas possible, ce n’est plus aussi solide, sauf bien-sûr pour ceux qui ont les moyens, les personnes qui ont des jardins n’ont pas d’arbres ou peu, il faut de la verdure, il faut des arbres on sait tous que c’est le poumon de la planète, et que les forêts sont détruites toutes petit à petit, sans compter les pays où il n’y en a pas du tout, en plus vue le nombre de personne qui arrive en france, il faudra bien finir par construire, comme en belgique ils devront finir par construire une nouvelle ville, donc encore de la terre qui disparaîtra, et malheureusement des paysans il n’y en aura plus, alors qu’il devrait y avoir plein de petites exploitations partout dans chaque région pour éviter d’importer au maximum
Merci pour ce point.
Je note en particulier que la surface de l’habitat augmente 5 fois plus vite que le nombre d’habitants, ce qui montre bien notre boulimie dans la consommation de la terre comme des autres ressources.
Il serait intéressant aussi d’étudier les statistiques sur l’évolution des surfaces habitables par personnes qui, il me semble, ont plus que doublé en 50 ans : nos maisons sont en effet de plus en plus spacieuses alors que dans le même temps la taille des foyers a grandement diminué. Y contribuent, entre autres, 1) le fait qu’on garde nos grandes maisons même quand nos enfants devenus grands sont partis et 2) l’augmentation du nombre de couples séparés. Mais ceci mériterait d’être chiffré plus précisément…
L’étude est aussi à relier à la soi-disant pénurie de logements dont on nous rebat constamment les oreilles mais qui est plutôt un problème de répartition et éventuellement de rénovation.
Merci si vous pouviez nous aider à y voir plus clair ces questions.
m vs avez pas une bone point de vue sur la revolution en europe qui est le plu vieux continent