« Steak végétal », « entrecôte de soja », « jambon végétarien »… Dès le 27 mai 2024, les produits de ce type ne pourront plus être commercialisés.
Un décret du 26 février 2024 interdit l’emploi de termes associés traditionnellement à la viande pour la description de produits végétaux.
Produits aux protéines végétales : tout un éventail de termes sera bientôt interdit
Préparez-vous à dire adieu à des expressions telles que « steak végétal » ou « entrecôte vegan ». Un décret du 26 mai 2024 interdit en effet l’utilisation de dénominations légales relatives à des espèces animales (ainsi que la morphologie et anatomie animales) pour décrire des produits transformés contenant des protéines végétales.
Sont en particulier interdits les termes suivants :
- filet
- faux filet
- rumsteck
- entrecôte
- aiguillette baronne
- bavette d’Aloyau
- onglet
- hampe
- bifteck basse côte
- paleron flanchet
- steak
- escalope
- tendron
- grillade
- longe
- travers
- jambon
- boucher/bouchère
- charcutier/charcutière
Parallèlement, une liste de termes autorisés pour les produits d’origine animale pouvant contenir un certain pourcentage de protéines végétales a été publiée. Cette mesure clarifie également les règles pour les produits mixtes, où les protéines végétales complètent plutôt que remplacent les composants animaux. Ainsi, un saucisson pourra contenir 5 % de protéines végétales maximum, un cordon bleu 3,5 %, des nuggets 3,5 %, une saucisse 3 %, un filet mignon 0,5 %, un jambon cuit 0,5 % etc.
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Interdire l’usage des termes carnés a été un long feuilleton
Cette mesure législative fait suite à des préoccupations concernant la confusion potentielle pour les consommateurs, soulevées par les acteurs de l’industrie de la viande. Elle vise à garantir que les appellations de produits reflètent plus fidèlement leur composition. À noter que ces règles s’appliqueront uniquement aux produits élaborés en France. Il sera donc toujours possible de voir dans les rayons des « steaks végétaux » importés.
Mettre en place cette nouvelle réglementation n’a pourtant pas été une chose facile. Le premier projet de décret élaboré par Bercy a été retoqué par le Conseil d’État en juin 2022. Bercy a donc dû retravailler le texte afin qu’il passe le filtre du Conseil d’État, puis le soumettre à la Commission européenne, qui l’a donc validé.
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