Pourquoi les Français deviennent accrocs aux chips

Les Français consomment de plus en plus de chips, un marché qui joue la carte des arômes pour attirer.

Rédigé par , le 28 Apr 2025, à 10 h 00 min
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Quand il s’agit de petits plaisirs du quotidien, les Français savent croquer la vie à pleines dents. À travers un produit emblématique et croustillant, la dynamique de consommation révèle des tendances bien plus profondes qu’il n’y paraît. Le 27 avril 2025, la France confirmait sa passion grandissante pour les chips, ce snack longtemps cantonné à l’apéritif mais désormais omniprésent dans les rayons et les habitudes alimentaires.

Le boom des chips : une hausse qui en dit long sur la consommation française

Difficile de passer à côté : en dix ans, la consommation de chips en France a progressé de 42 %, selon les données du panéliste Circana relayées par LSA Conso. Les chiffres sont sans appel : près de 88 000 tonnes de chips ont été écoulées en grandes surfaces sur l’année écoulée, générant 942,4 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Pourquoi une telle envolée ? La réponse tient en plusieurs facteurs. D’abord, le positionnement malin de la chips comme « produit plaisir » bon marché, à l’heure où le pouvoir d’achat des ménages vacille. Ensuite, le phénomène du grignotage, renforcé par la crise sanitaire, a propulsé les produits de snacking en tête des rayons.

Chips aromatisées : l’arme fatale de la croissance du marché

Loin de se reposer sur leur croustillant laurier, les industriels du secteur misent tout sur l’innovation pour séduire. Et le pari est payant : les chips aromatisées représentent aujourd’hui 43 % du marché en valeur. Ce segment, plus lucratif, a connu une croissance de 10 % en valeur sur la dernière année, tandis que les chips nature ont fléchi de 0,7 %, souligne LSA Conso.

Bret’s, acteur majeur breton, incarne cette dynamique en lançant sans cesse de nouvelles saveurs : fromage du Jura, aligot aveyronnais ou encore moutarde et piment de Cayenne. Ce foisonnement créatif se traduit aussi chez Vico (Intersnack) ou encore via les initiatives audacieuses de la jeune marque solidaire Ramdam Social, qui lie plaisir gustatif et dons aux associations caritatives.

À l’inverse de nombreuses catégories alimentaires en recul, les chips affichent une insolente santé. Avec un prix moyen de 10,73 euros le kilo — relativement abordable par rapport à d’autres produits apéritifs —, et une explosion des promotions (12,2 % des ventes), le secteur semble avoir trouvé la recette parfaite pour continuer à séduire.

Même les perspectives internationales sont scrutées avec envie : en France, la consommation reste autour d’un kilo par habitant par an, contre 2,6 kilos pour les Britanniques, selon BMFTV. Une marge de progression dont les industriels comptent bien profiter.

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