Pollution : les établissements scolaires d’Île-de-France et de Marseille exposés au dioxyde d’azote

Une étude de Respire menée dans les établissements scolaires parisiens et une enquête de Greenpeace effectuée à Marseille démontrent que la concentration de dioxyde d’azote est beaucoup trop élevée. Les associations appellent les pouvoirs publics à améliorer la situation.

Rédigé par MEWJ79, le 29 Mar 2019, à 11 h 40 min
Pollution : les établissements scolaires d’Île-de-France et de Marseille exposés au dioxyde d’azote
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L’association Respire publie la première carte détaillée des niveaux d’exposition de tous les établissements scolaires d’Île-de-France (crèches, écoles, collèges et lycées) aux principaux polluants de l’air. Greenpeace a fait à Marseille un travail similaire. Et le constat est inquiétant.

Des établissements scolaires exposés au dioxyde d’azote

Mauvaise nouvelle pour la santé des enfants scolarisés dans les établissements scolaires (crèches, écoles, collèges et lycées) d’Île-de-France et de Marseille : ils sont trop exposés à la pollution. Notamment au dioxyde d’azote, selon l’association Respire qui publie la première carte détaillée des niveaux d’exposition de ces lieux aux principaux polluants de l’air(1).

Sur les 12.520 établissements scolaires d’Île-de-France, 682 sont exposés à des concentrations de dioxyde d’azote (NO2) dépassant les normes légales (soit 40 µg/m3).

Le NO2 est essentiellement produit par les transports © Ali Rahal

Pour mener à bien son enquête, elle a analysé plus de 100 millions de données fournies par Airparif, entre 2012 et 2017. Greenpeace a fait, à Marseille, un travail similaire à celui de Respire, mais uniquement pour l’année 2017 et le NO2(3).

Ces conclusions inquiétantes ont fait réagir Respire et ses partenaires, la Fédération des parents d’élèves de Paris, WWF France et Réseau Action Climat, qui ont listé des recommandations à mettre en place par les élus locaux et nationaux afin de diminuer la pollution de l’air engendrée par les transports. Et pour cause, pour rappel les émissions de NO2 sont essentiellement produites par les transports et les véhicules diesel.

Des améliorations soulignées mais des efforts à poursuivre

Et l’on comprend aisément l’inquiétude née de ces révélations puisque selon Santé Publique France, la pollution de l’air entraîne 6.500 décès prématurés par an dans le Grand Paris. L’espoir est tout de même de mise puisque les chiffres sont meilleurs ces dernières années.

Entre 2012 et 2017, la proportion d’établissements dépassant les seuils légaux de pollution au dioxyde d’azote a été divisée par plus de deux à Paris.

La concentration de dioxyde d’azote dépasse les normes légales dans certains établissements © Syda Productions

En effet, elle atteignait 66 % à Paris en 2012 (contre 26 % aujourd’hui) et 8,4 % en petite couronne (3,6 % aujourd’hui). L’association explique que le centre de l’agglomération reste le plus pollué, mais est aussi la zone qui a connu la plus forte amélioration durant ces cinq ans. Et de saluer « des dynamiques distinctes », avant de poursuivre « l’évolution plus forte à Paris est probablement à mettre au crédit de la politique volontariste de la municipalité ».

Mais les efforts sont encore à faire pour continuer sur cette voie, notamment parce que la pollution est ciblée et concerne essentiellement le dioxyde d’azote et le centre des agglomérations.

Illustration bannière : La pollution s’invite dans les écoles – © Maja Argakijeva
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Journaliste, je fais le grand écart entre football et littérature jeunesse.

1 commentaire Donnez votre avis
  1. Tout cela pour faire encore haro sur la voiture, en particulier les diesel, le métro à Paris pas mieux avec les particules fines jusqu’à 30 fois plus que la surface, cherchez l’erreur.

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