Un nouveau pas dans la lutte contre les passoires thermiques

En France, encore trop de logements sont de véritables passoires thermiques. Mal isolés, mal chauffés, ils entraînent de grandes pertes d’énergie et contribuent au réchauffement climatique. Mais peu à peu les choses changent…

Rédigé par Maylis Choné, le 24 May 2018, à 11 h 40 min
Un nouveau pas dans la lutte contre les passoires thermiques
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Le parc immobilier français d’avant 2010 est bien souvent énergivore et marqué par les importantes pertes énergétiques. Un nouveau partenariat pourrait contribuer à changer la donne.

Réduire les pertes d’énergie en rénovant les logements

Le gouvernement, en particulier le ministre de l’Écologie, se penche sérieusement sur le problème des logements (classés F et G) qui perdent beaucoup d’énergie, car ces derniers influent directement sur le réchauffement climatique. Le but ? Aider les ménages les plus modestes, qui n’ont pas les moyens d’entreprendre des travaux, à rénover leur logement.

Isoler les combles © Hatsaniuk

C’est aussi le sens de ce nouveau partenariat entre Soliha et QuelleEnergie.fr, filiale du groupe EFFY. Ces deux groupes – le premier vise l’amélioration de l’habitat des ménages en situation de précarité et le second est spécialisé dans le conseil en efficacité énergétique – s’allient pour créer une nouvelle forme d’accompagnement individualisé. Déclencher des travaux, trouver les financements, suivre les ouvriers sur le terrain… Des tâches qui font parfois peur et qui sont loin d’être à la portée de tous, surtout lorsqu’il s’agit de rénovation énergétique.

Améliorer les conditions de vie des locataires

En plus de l’impact environnemental, les premières victimes sont les locataires eux-mêmes, qui peinent à se chauffer correctement et voient les montants de leurs factures énergétiques s’envoler. Les prix varient du simple au double en fonction de la période de construction, de l’isolation, du style des fenêtres, du type de chauffage utilisé, de l’exposition au soleil… « Ainsi, pour une surface moyenne de 88 m², le propriétaire ou locataire d’un bien A s’acquittera d’une facture annuelle d’environ 3,5 euros/m² tandis que l’occupant d’un bien G se verra demander pas moins de 32 euros/m² ! » détaille Fabrice Abraham, Directeur Général du réseau Guy Hoquet.

« Ce partenariat alliant le digital et le travail de terrain va permettre de lutter plus efficacement contre la précarité énergétique subie par des millions de ménages. Cela va permettre à ces ménages de mieux définir et financer les travaux de rénovation énergétiques nécessaires pour améliorer leurs conditions de vie » termine Xavier de Lannoy, président de Soliha.

Rénovation thermique extérieure © Serhii Krot

Le partenariat s’attachera donc à la rénovation des logements les plus énergivores, à savoir ceux construits avant 1970 jusqu’aux années 2000 où les progrès sont vraiment visibles : en moyenne, un logement construit avant 1970 coûte 15 euros/m²/an. Entre 1970 et 2000, la facture s’allège et atteint 13 euros/m²/an. Entre 2000 et 2010, on arrive à 11 euros/m²/an. La cassure intervient après 2010, où les frais sont tout simplement divisés par deux. Un élément à prendre en compte avant tout investissement.

Illustration bannière : Mesure de l’étanchéité thermique d’une bicoque – © Dario Sabljak
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1 commentaire Donnez votre avis
  1. Ah bon !!! Parce que lorsque les logements sont isolés, et que dehors il fait près de 30°, certains locataires s’étonnent que la chaudière collective soit arrêtée.

    Ils ont 21°, mais il faudrait laisse la chaudière en fonctionnement.
    On leur dit que dehors, il fait un « cagnard » pas possible qu’ils n’ont qu’à ouvrir et faire un peu courant d’air, et qu’ils pourront monter à 24°.
    « Ah, j’ai pas ouvert…  » – « alors ouvrez et vous verrez. »

    Alors, pas la peine de faire des COP 21 et 23 tant que les gens n’auront pas compris qu’on a, en ce moment une chaudière très puissante dehors, son fonctionnement est gratuit, et il suffit de … laisser entrer la chaleur.

    Ceci dit, bien sûr qu’il faudrait pouvoir isoler les maisons qui n’ont rien, mais quand on voit comment les chauffages sont gérés, il y a un grand gaspillage, avec certains, même lorsque c’est bien isolé.

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