Résultats : des haricots magnifiques, une bio-diversité qui revient dans les champs avec des insectes, des perdrix, mais aussi des abeilles sur les fleurs des couverts de légumineuses (même au mois de septembre !). Un bon point pour l’écologie, mais aussi pour les économies : moins de fuel dans les tracteurs, moins de produits phytosanitaires. Même l’achat des semis de couvert végétal, peu coûteux, est avantageux.
Les machines qui récoltent les haricots sont des merveilles de technologie.
Agriculture de conservation et agronomie
Ces méthodes sont celles de l’agriculture dite « de conservation ». C’est encore autre chose que l’agriculture biologique, ou l’agriculture raisonnée. « C’est un retour à l’agronomie. Et surtout au bon sens », reconnait Jean Tassiaux qui avoue son admiration pour le Tourangeaux Jean-Claude Quillet, pionnier de cette agriculture de conservation en France.
- « Il faut produire et cultiver autrement, c’est-à-dire produire mieux et avec moins de ressources », déclare Jean Tassiaux.
Les champs de la Ferme de la Woetsyne s'étendent sur 410 hectares autour de l'usine d'emboitage de Renescure.
Mises en place depuis 5 ans à la Ferme de la Woetsyne, ces nouvelles méthodes de culture portent leurs fruits.
Les rendements des récoltes n’ont pas fléchi, aux dires du Chef de culture. Mais les cultures sont étalées et variées (haricots, petits pois, chou-fleur, betteraves) au maximum sur l’année pour approvisionner l’usine d’emboitage de Renescure, juste à côté.
Un bémol néanmoins : ces méthodes de culture plus respectueuses de la nature ne peuvent pas être mises en pratique pour les carottes et les épinards. Et restent expérimentales, ici, à La Woetsyne seulement. Dommage.
Mais bravo à Bonduelle, et surtout à Jean Tassiaux, d’avoir osé changer et montrer qu’il est possible de pratiquer une agriculture intensive et à vocation industrielle plus naturelle. Un exemple qu’on aimerait voir se répandre dans les grandes exploitations intensives occidentales.
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Au sujet de l’agriculture bio ou raisonnée :