Qui a dit que la production agricole industrielle ne va pas avec une culture plus naturelle ? Pas Bonduelle en tous cas ! La société nordiste a mis en place des méthodes de culture expérimentales dans sa ferme d’origine, à Renescure dans le Nord.
Des rendements élevés mais en préservant la terre
Préserver la terre, tout en conservant des rendements élevés. Voilà le but. On savait déjà que Bonduelle essaie la culture raisonnée,mais on va un peu plus loin. Comment est-ce possible ? Nous sommes allés voir sur place.
Mercredi 21 septembre : la récolte de haricots bat son plein dans les champs de la Ferme de la Woetsyne, à Renescure. Les plants sont magnifiques, avec au moins 40 gousses sur une tige, et tous de la catégorie « haricots fins ».
Jean Tassiaux et une pousse de couvert végétal
Jean Tassiaux, le Chef de culture, est satisfait. Même si la récolte a trois semaines de retard (« L’été a été très frais, mais la nature a été généreuse quand même », dit-il), la qualité et les rendements sont bien là.
Plus de labours
Il prend une poignée de terre, souple et riche – et garnie d’un vers de terre qui se tord – : «Nous ne labourons plus du tout cette terre depuis plusieurs années maintenant. Non seulement ça économise le fuel des tracteurs, mais ça a d’autres bénéfices, pour la terre aussi », explique-t-il.
Plus du tout agressée par les labours, la terre ne se lessive plus donc ne s’érode plus, l’humus peut reconstituer ses réserves et s’enrichir naturellement, et mieux garder sa matière vivante. L’idéal !
Bonduelle, leader mondial du légume, met en avant ses efforts agricoles : pas d’OGM, moins de nitrates, etc.
Les actions de préservation pour garder une bonne terre
Les vers de terre sont bien là en terre
D’autres actions participent aussi à ce maintien d’une bonne terre :
– planter un couvert végétal (ce sont d’autres plantes, surtout des légumineuses comme les févettes, la vesse, le trèfle d’Alexandrie) pour ne pas laisser la terre nue s’abimer entre deux cultures ;
– rabattre ce couvert végétal sans l’enfouir afin qu’il se décompose à l’air pour apporter de l’azote végétal à la terre et l’enrichir naturellement, lors des semences des cultures ;
– faire tourner les cultures (blé, puis betteraves, puis pois, puis haricots, puis à nouveau blé) sans jamais remettre les mêmes d’une année à l’autre ;
– utiliser le moins possible les produits phytosanitaires, c’est-à-dire en ciblant uniquement les nuisibles incriminés pour chaque culture, en diminuant les doses et en optimisant les pulvérisations en les faisant en fonction de l’hygrométrie, d’un vent faible et avec une certaine dureté de l’eau ;
– choisir la bonne variété de graines, sans OGM.
Ci-dessus : un couvert végétal de 3 légumineuses, fleuri en septembre !