La culture hors sol ou hydroponie est une culture dont les racines des plantes reposent dans un milieu reconstitué détaché du sol et utilise eau et lumière.
La culture hors sol, ou hydroponie, est une culture dont les racines des plantes reposent dans un milieu reconstitué, détaché du sol. Les recherches ont commencé aux alentours de 1699 par le professeur John Woodward qui a été un des premiers à utiliser cette méthode, mais la forme la plus ancienne connue d’hydroponie semble être la technique du jardin flottant pratiquée en Asie et en Amérique centrale depuis plus de deux millénaires.
La Hollande, précurseur de l’hydroponie
Les premières cultures hors sol étaient sous forme organique comme du terreaux, séparés du sol par une couche de plastique. Elles se sont développées au fil du temps en constatant les avantages : économie de place et d’eau, maîtrise des facteurs de production (température, hydrométrie,..). La Hollande est l’un des précurseurs de ce mode de culture par son manque de soleil. La France a suivi peu de temps après.
Le substrat, minéral ou organique, doit être neutre et inerte comme du sable, de l’argile ou de la laine de roche par exemple. Il peut être également d’origine industrielle.
Pour l’irrigation, on utilise de l’eau qui contient les engrais sélectionnés selon le type de plantes à cultiver. En hydroponie, en plus de la chaleur et de la lumière, deux facteurs importants doivent être pris en compte. Le Ph (Potentiel hydrogène) et l’EC (Electroconductivité de l’eau : sa concentration en engrais).
Le substrat doit retenir les éléments nutritifs de l’eau tout en laissant circuler assez d’oxygène. La porosité du substrat doit ainsi être contrôlée pour que l’air et l’eau puissent passer dans les quantités nécessaires à la plante.
Des cultures verticales hors sol
Par ailleurs, même si le palissage permet la culture verticale des plans, les racines doivent être bien ancrées dans le substrat. Le nombre de couches, la hauteur et la texture du substrat doivent également correspondre à la plante.
Pour ceux qui utilisent un substrat nutritif (exemple : fibres de coco), un lessivage ou une adaptation de la solution nutritive est nécessaire pour équilibrer les quantités de sodium, de potassium et de chlore de ce substrat.
La température du substrat est aussi à surveiller. Étant donné le petit volume, la réactivité à la température est rapide. Les cultures doivent donc être préservées des fortes températures de l’été et des gelées de l’hiver.
Le dernier élément indispensable et complexe à surveiller dans le substrat est la salinité (concentration totale en engrais). De cette salinité dépend la conductivité du substrat : une trop petite salinité a pour effet une pousse démesurée de la plante au détriment des fruits de la reproduction (bourgeons, fleurs, légumes).
L’essor de la culture hors sol
La culture hors sol a remplacé progressivement la culture traditionnelle d’un certain nombre de fruits et légumes dans le monde. Le substrat est constitué de sol naturel, isolé de la terre par une enveloppe en plastique. Cette technique permet de gérer l’entretien de la terre : volume, écoulement des drainages, désinfections…
L’un des légumes les plus cultivés hors sol est la tomate. En culture hydroponique, ou enracinée dans un substrat de laine de roche, de fibres de coco, d’écorces de pin, etc., la tomate pousse hors sol dans tous les pays du monde.
Pour la culture hors sol de la tomate (au moins), la solution nutritive doit être moins concentrée que celle utilisée dans la culture en sol. Aux Pays-Bas, on trouve également du poivron et de l’aubergine.
À savoir :
Depuis le 28 juin 2017, les surfaces cultivées hors-sol ne peuvent plus être certifiées bio.
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